Organisé sous le haut patronage royal par l’Instance arabe du théâtre en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, cet événement se tient pour la deuxième fois au Maroc, « terre de paix, de rencontre et de tolérance », a souligné Mohamed Bensaid, ministre de la Culture lors de la cérémonie d’ouverture. Reporté en 2020 et 2021 en raison de la pandémie du Covid-19, ce Festival, la plus importante manifestation à l’échelle arabe, initiée grâce à Cheikh Sultan bin Muhammad Al Qasimi, émir de Sharjah et membre du Conseil suprême de l’Etat des Émirats arabes unis, avait déjà été accueilli par le Maroc, à Rabat, lors de la 7ème édition de 2015.
« Nous sommes heureux d’accueillir ce grand festival créé pour diffuser, à travers le langage du théâtre, les valeurs de paix et de tolérance », a précisé le ministre, soutenant que cette manifestation de haute facture dans le monde arabe, placée sous le thème « vers un théâtre nouveau et renouvelé », est un appel solennel à la promotion du théâtre arabe et au développement de ses mécanismes, afin qu’il soit en interaction avec les questions actuelles et futures. Il a également salué les femmes et les hommes de théâtre arabes pour leurs efforts pour promouvoir la créativité et la performance du « Père des arts », ainsi que les dramaturges marocains qui ne ménagent aucun effort pour améliorer leur rendement.
Ismail Abdellah, secrétaire général de l’Instance arabe du théâtre, a indiqué pour sa part que le Royaume a été présent depuis la première édition du festival sur les plans artistique et intellectuel, soulignant que les dramaturges marocains ont également été actifs dans l’élaboration de la stratégie arabe pour le développement du théâtre et dans la mise en place de la stratégie du développement du théâtre scolaire dans le monde arabe.
De son côté, Salem Ben Mohammed El Malek, directeur général de l’ICESCO, a estimé que le théâtre arabe est un héritier naturel des contes arabes tirés spécialement des « Maqamat » d’Al Hariri et d’Al Hamadhani, relavant que le théâtre arabe est appelé à jouer des rôles plus importants dans un monde plein de défis.
Mohamed Ould Amar, directeur général de l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO), a souligné, quant à lui, la nécessité de trouver de nouvelles formules pour le développement de l’art théâtral en engageant le débat sur l’avenir du théâtre après la crise sanitaire du Covid-19. Et d’ajouter que l’importance du théâtre réside dans le fait qu’il est porteur de nobles valeurs humaines et représente un moyen d’épanouissement culturel.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par la lecture par le grand artiste et metteur en scène irakien Jawad Al-Assadi du message de la Journée arabe du théâtre, qui a décrit les rôles du « Père des arts », la magie de la connaissance théâtrale et la lutte pour la vie et la liberté. J. Al-Assadi a également souligné le rôle pionnier du Maroc et son leadership dans le domaine du théâtre.
Au programme de ce festival, qui réunit des hommes de théâtre arabes ainsi que des représentants d’institutions culturelles arabes et internationales, figure la présentation de 16 pièces théâtrales, en plus d’autres œuvres en lice dans le cadre du Prix du Cheikh Sultan bin Muhammad Al Qasimi (2022) et de nombre de pièces marocaines. Plusieurs séminaires pour discuter des pièces théâtrales présentées, des cérémonies de signature de 12 livres et ouvrages en lien avec le théâtre marocain et des ateliers de formation, sont de la partie.