Les facultés de médecine générale, dentaire et de pharmacie de Tanger, Oujda, Casablanca, Fès et autres ont publié des communiqués annonçant le report des dates des examens. La nouvelle programmation des examens serait annoncée dans les plus brefs délais, ajoute-t-on.
Le report des examens répond aux demandes des étudiants qui, depuis plus de cinq mois, boycottent les cours pratiques (TP) et les travaux dirigés (TD) en signe de protestation contre les mesures controversées que les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé cherchent à imposer, dont la réduction de la durée des études de médecine de sept à six ans. Les étudiants font valoir, non sans raison, que cette réduction risque de compromette la qualité de leur formation. Les étudiants protestent contre d’autres réformes perçues comme préjudiciables à leur parcours académique et professionnel. Ils expriment des inquiétudes concernant l’augmentation des frais de scolarité, la diminution du nombre de stages cliniques disponibles, et la qualité des infrastructures et des équipements pédagogiques. Les étudiants ont également soulevé des problèmes liés à l’encadrement pédagogique, estimant que les réformes pourraient entraîner une surcharge des enseignants et un encadrement moins efficace.
La Coordination nationale des étudiants en médecine générale, dentaire et en pharmacie a salué la réaction positive du gouvernement, qui a accepté de participer à une réunion préliminaire pour discuter de l’établissement d’une médiation sérieuse visant à trouver des solutions définitives et à lever l’incertitude qui règne depuis plus de deux ans. Cette réunion a pour objectif de clarifier les différents points en suspens dans leurs revendications et de garantir la qualité de la formation médicale et pharmaceutique pour les compétences du Maroc de demain.
Suite à la réouverture du dialogue, les étudiants ont demandé le report des examens afin de donner une chance à la résolution de cette crise et de traiter la question des sanctions prises à leur encontre. Les sanctions, qui incluent des avertissements et des exclusions temporaires, ont été jugées injustes par les étudiants qui estiment qu’elles punissent leur droit de protester contre des décisions affectant directement leur avenir. En effet, des dizaines d’étudiants actifs au sein de la coordination nationale des étudiants en médecine générale, dentaire et pharmacie, ont été suspendus pour des périodes allant de 6 mois à 2 ans, en plus de l’exclusion de certains étudiants des inscriptions et études dans certaines facultés.
S’achemine-t-on vers un terrain d’entente entre les parties pour endiguer une crise qui menace de perturber gravement le système de formation médicale au Maroc ? La question reste, pour l’heure, sans réponse.