La plainte, déposée samedi 15 mars devant le tribunal du district nord de New York, vise à obtenir une injonction temporaire à l’échelle nationale pour bloquer la mise en œuvre de deux décrets exécutifs signés par Trump au cours du premier mois de son deuxième mandat plus tôt cette année. Cette action fait suite à l’arrestation de Mahmoud Khalil, un étudiant de 30 ans de l’Université de Columbia et résident permanent d’origine palestinienne, dont l’arrestation ce mois-ci a déclenché des manifestations à travers le pays.
Les avocats du ministère américain de la Justice ont fait valoir que le gouvernement américain avait demandé l’expulsion de M. Khalil parce que Marco Rubio, secrétaire d’État US, « a des motifs raisonnables de croire que ses activités ou sa présence dans le pays pourraient avoir de graves conséquences en matière de politique étrangère ». Le chef de la diplomatie US a défendu dimanche la décision de révoquer la carte verte de M. Khalil, en signalant que « l’administration Trump révoque des visas tous les jours. » Au micro de CBS News, il a ajouté que « si vous nous aviez indiqué, lors de votre demande de visa, que vous veniez aux États-Unis pour participer à des événements pro-Hamas, nous ne vous l’aurions jamais accordé », a-t-il cru bon de trancher. « Cela serait contraire aux intérêts de la politique étrangère du pays », a-t-il encore dit.
Une action en justice a également été intentée par le Comité de défense des droits et de la défense (ADC) au nom de deux étudiants diplômés et d’un professeur de l’Université Cornell à Ithaca, dans l’État de New York, après leur persécution politique en raison de leur soutien au peuple palestinien. Abdul Ayoub, directeur exécutif national de l’ADC, a déclaré que ce procès est « une étape nécessaire pour préserver nos garanties constitutionnelles les plus importantes, dont entre autres la liberté de parole et d’expression pour tous les citoyens des États-Unis, sans exception. »
Chris Godshall-Bennett, directeur juridique du groupe, a déclaré que le procès « vise à obtenir une réparation immédiate et à long terme pour protéger les étudiants des restrictions inconstitutionnelles à la liberté d’expression ».
Rappelons que D. Trump s’était engagé à expulser les militants qui participaient dans les universités américaines aux manifestations contre la guerre israélienne à Gaza. Pas moins de 48000 martyrs palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants, sont tombés sous les bombardements israéliens indiscriminés contre la bande de Gaza, du 7 octobre 2023 au 19 janvier 2025, date de l’entrée en vigueur d’une fragile trêve. Celle-là même qui risque de partir en fumée avec les violations incessantes et meurtrières de l’armée sioniste.