Le 12 juin, R. Hassan, eurodéputée franco-palestinienne de La France insoumise (LFI), a atterri en France après trois jours de détention en Israël. Accueillie en héroïne place de la République à Paris par une foule de militants propalestiniens scandant « Free Palestine », elle a immédiatement annoncé une nouvelle initiative.

 « Le prochain bateau est bientôt prêt à partir », a-t-elle déclaré, promettant « autant de bateaux que nécessaire » pour briser le blocus israélien de Gaza. Le 1er juin, R. Hassan et onze autres militants, dont l’activiste suédoise Greta Thunberg, avaient embarqué à bord du voilier Madleen, affrété par la Coalition de la Flottille pour la liberté. Leur objectif : livrer de l’aide humanitaire à Gaza et dénoncer le blocus imposé par Israël, qui aggrave la crise humanitaire dans l’enclave palestinienne. Mais le 9 juin, à 185 km des côtes gazaouies, le bateau a été arraisonné par la marine israélienne dans les eaux internationales, une action qualifiée d’« illégale » par LFI et l’ONG organisatrice. Les passagers, « kidnappés et ramenés de force » selon R. Hassan, ont été placés en détention, certains en isolement.

Expulsée jeudi avec cinq autres militants, dont le Français Reva Viard, R.Hassan a dénoncé les conditions de son retour, marqué par une altercation à bord de l’avion. « Des voyageurs hostiles » l’ont forcée à se réfugier dans les toilettes, nécessitant une évacuation par la police aux frontières à Roissy. Malgré ces tensions, son discours place de la République, entourée de figures comme Jean-Luc Mélenchon, a galvanisé ses soutiens. J-L. Mélenchon a même osé une comparaison avec Victor Hugo « de retour de Guernesey ».

Les autorités israéliennes, qui ont qualifié le Madleen de « selfie yacht », ont ironisé sur l’expulsion des militants, interdits de séjour en Israël pour 100 ans. Pourtant, Rima Hassan reste déterminée. Son annonce d’une nouvelle flottille, soutenue par la Coalition de la Flottille pour la liberté, relance le débat sur la légalité des actions israéliennes et la crise humanitaire à Gaza, où plus de 54 000 Palestiniens ont été tués depuis octobre 2023, selon le ministère de la Santé du Hamas. Ce nouvel engagement promet de maintenir la pression internationale sur le blocus.

Comments are closed.

Exit mobile version