Avec 69 % des armes importées des États-Unis, Washington est, de loin, le premier partenaire de l’entité sioniste, note le Sipri dans un récent rapport. Importations qui sont en partie financées par les 3,3 milliards de dollars d’aide militaire que les Américains allouent chaque année à Tel-Aviv. Cette aide est complétée par 500 millions de dollars accordés au titre de la coopération à la défense arienne, et qui sert en particulier à entretenir le dispositif anti-roquettes dénommé Dôme de fer.
Hors de ce cadre, l’armée israélienne est également un important client de l’industrie US. Elle s’équipe par exemple d’avions F35 et si aucun inventaire n’est fourni, le Sipri cite une enquête du New York Times, révélant que ces derniers mois 5 000 bombes d’une tonne ont été livrées.
La République fédérale d’Allemagne, avec 30 % des importations, est le second fournisseur d’Israël, notamment de véhicules blindés. Mais là encore, le silence est d’or et il est toujours difficile de déterminer la nature et le volume exact des biens militaires importés.
La France n’est pas en reste. « Les données du Sipri ne montrent aucune exportation française d’armes majeures vers Israël entre 2019 et 2023, les dernières exportations d’armes majeures vers Israël depuis la France remontant à 1998. Cependant, la France a fourni des composants pour armes. En février 2024, le ministre français des Armées Sébastien Lecornu a déclaré devant la commission parlementaire de la Défense que les exportations de la France vers Israël ne concernaient que des “composants de base”, principalement destinés à être réexportés par Israël. Il a ajouté que depuis octobre 2023, il avait demandé aux fonctionnaires d’être plus stricts dans l’examen des exportations vers Israël, et que le gouvernement français cherchait à être « irréprochable » concernant les exportations d’armes vers Israël », écrit le Sipri « En juin 2024, l’organisation d’enquête indépendante Disclose a affirmé que le gouvernement français avait autorisé l’exportation vers Israël d’équipements électroniques utilisés dans les drones Hermes 900 qui avaient peut-être été déployés pour surveiller l’évolution de la situation sur le terrain à Gaza », ajoute l’Institut spécialisé.