Pour surprenant qu’il soit, le tête-à-tête en terrain neutre, entre le conseiller américain à la sécurité nationale et le directeur du bureau central des affaires étrangères du parti communiste chinois, est bien le signe que les canaux de communication ne sont pas rompus entre les États-Unis et la Chine. C’est la première rencontre de ce niveau depuis juin dernier. Les discussions ont été « franches, substantielles et constructives », note l’agence Chine Nouvelle.
En deux jours, W. Yi et J. Sullivan ont eu le temps d’évoquer les dossiers qui accrochent : Ukraine, Taïwan, Asie-Pacifique. « Les questions de sécurité mondiales et régionales, la guerre de la Russie contre l’Ukraine et les questions inter détroit (de Taïwan, ndlr), entre autres sujets ont été abordés », indique un communiqué de la Maison Blanche.
Une reprise du dialogue qui s’inscrit dans un long cheminement diplomatique entre les deux puissances ces dernières semaines. Les chancelleries ont dû sortir les rames pour tenter de refermer le dosssier du ballon chinois détruit par la chasse US. « Cet incident malheureux a conduit à une certaine pause » dans les contacts, a ajouté une haute responsable de la Maison Blanche, indiquant que Washington cherchait à « rétablir des canaux de communication ordinaires ».
Sur Twitter Nicholas Burns, l’ambassadeur des États-Unis à Pékin, s’est dit mercredi « ravi » d’avoir pu rencontrer Wang Wentao, ministre chinois du Commerce. John Kerry, envoyé américain pour le climat, a lui déclaré la semaine dernière que les autorités chinoises l’avaient invité à se rendre « bientôt » en Chine. Et Antony Blinken, secrétaire d’État US, a affirmé espérer pouvoir effectuer une visite en Chine, reportée en raison de l’affaire des ballons, d’ici à la fin de cette année.