#Libération_Palestine

Logo Perspectives med

Equipée israélienne sanglante à Rafah : Les Qassam font mal à Tsahal

En Palestine occupée, les forces israéliennes ont interdit, samedi, aux jeunes palestiniens d’entrer dans la mosquée d’al-Aqsa pour la prière d’al-Fajr. Si dans la bande de Gaza la barbarie sioniste se poursuit, en Cisjordanie occupée, les forces d’occupation israélienne ont mené une incursion dans les deux localités Beita au sud de Naplouse et al-Samou’ au sud d’al-Khalil. Des combats acharnée ont été rapportés non loin de Jénine entre la résistance palestinienne et des forces israéliennes d’assaut.
Equipée israélienne sanglante à Rafah : Les Qassam font mal à Tsahal

Abou Ubeida, porte-parole des Brigades al-Qassam, a lancé un appel aux pèlerins auprès de la Maison d’Allah, au mont Arafa, de se rappeler de leurs frères à Gaza et en Palestine. Un appel qui vise à remobiliser les 2 milliards de musulmans autour de la cause palestinienne dont l’opération « Déluge Al-Aqsa » du 7 octobre représente une piqure de rappel.  Cela intervient à l’heure où l’enclave palestinienne vit les affres de l’occupation rythmés de massacres quotidiens. Le ministère de la Santé de Gaza en a signalé trois au cours des dernières 24 heures qui ont fait 30 martyrs et 90 blessés au moins. 19 martyrs et plus de 50 blessés ont été recensés dans 3 raids aériens israéliens sur 3 maisons dans les quartiers al-Shouja’iyat et al-Touffah à l’est de la ville de Rafah au sud, selon des sources médicales. Un raid aérien sur une maison dans le quartier al-Touffah à l’est de la ville de Gaza a fait 5 martyrs et des blessés. Dans la nuit, l’armée d’occupation israélienne a détruit des bâtiments résidentiels dans la région al-Maghraqa au nord du camp de Nousseirat au centre.

Dans le bilan quotidien qu’il a établi samedi, le même département fait état de 37.296martyrs et de 85.195 blessés, en majorité des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre dernier.

Au moment où Tel-Aviv persiste à tourner le dos à l’offre de cessez-le-feu et que Benyamin Netanyahu s’obstine à vouloir réaliser ses objectifs de guerre, en tête desquels figure la destruction du Hamas, Ehud Barak, ex-Premier ministre israélien a appelé à mettre fin à la guerre et chercher un compromis qui ramène les otages et change le gouvernement. « La guerre contre le Hamas a été un fiasco. Il faut paralyser l’Etat et mobiliser un million de manifestants devant la Knesset », a-t-il indiqué. Cet appel intervient avant que l’armée israélienne ne reconnaisse la mort de huit soldats dans le sud de la bande de Gaza, où la guerre fait rage depuis huit mois. Ces huit soldats « sont tombés au cours d’une activité opérationnelle dans le sud de la bande de Gaza », a indiqué l’armée dans un communiqué. Selon plusieurs médias israéliens, ces soldats ont été tués dans l’explosion de leur véhicule de transport de troupes près de la ville de Rafah, dans le sud du territoire palestinien. Les Brigades al-Qassam avaient revendiqué le tir d’un obus al-Yassin 105 contre un véhicule de type D9 dans le quartier Saoudien à Tal al-Sultan à l’ouest de la ville de Rafah au sud de la bande de Gaza. Lors de l’intervention d’une force israélienne, un obus a été tiré sur un blindé Nimr qui, touché, a explosé avec les soldats à bord. Un officier de l’unité du génie militaire, fait partie des victimes. D’ailleurs une autre opération tout aussi meurtrière a été au sud-ouest de la ville de Gaza lorsqu’un champ de mine, préalablement préparé, a explosé lors de l’investissement de véhicules blindés israéliens du rond-point Naboulssi. Des hélicoptères israéliens, intervenus pour transporter les morts et les blessés, ont été signalés. Par ailleurs, on notera que le couloir de Netsarim a été ciblé, une fois de plus samedi, par les Brigades Al-Qassam et Al-Qods.

 

L’OMS lance un SOS

L’Organisation mondiale de la Santé a tiré la sonnette d’alarme sur la situation en Cisjordanie. Plus de 126 enfants palestiniens sont morts depuis le 7 octobre, selon l’institution onusienne qui déplore les attaques contre « les infrastructures de santé et les restrictions accrues de déplacement » qui « entravent l’accès aux soins de santé ». Dans un communiqué publié le 14 juin sur X, l’OMS a fait part de sa préoccupation face à « l’escalade de la crise sanitaire » dans les territoires occupés. « Une flambée de violence en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, depuis le début de la guerre à Gaza a entraîné la mort de 521 Palestiniens, dont 126 enfants, entre le 7 octobre 2023 et le 10 juin 2024 », a déploré l’agence onusienne. Outre la guerre à Gaza, la situation en Cisjordanie est de plus en plus tendue avec des arrestations quasi-quotidiennes et la multiplication des raids pour neutraliser des cellules du Hamas ou du Jihad islamique. S’ajoutent à cela les violents heurts entre Palestiniens et colons israéliens.

L’OMS pointe du doigt de surcroît les attaques contre « les infrastructures de santé et les restrictions accrues de déplacement » qui « entravent l’accès aux soins de santé ». Plus de 54 établissements de santé et 20 cliniques attaqués en Cisjordanie « En outre, plus de 5 200 personnes, dont 800 enfants, ont été blessés, ajoutant au fardeau croissant des traumatismes et des soins d’urgence dans des établissements de santé déjà surchargés », a ajouté l’OMS. Cette dernière a également précisé avoir recensé au 28 mai « 480 attaques contre des infrastructures de santé en Cisjordanie depuis le 7 octobre 2023, faisant 16 morts et 95 blessés », soulignant que « 54 établissements de santé, 20 cliniques mobiles et 319 ambulances » avaient essuyé des attaques. 59% d’entre elles ont eu lieu dans les villes de Tulkarem, Jénine et Naplouse, a indiqué l’organisation onusienne. L’OMS a également pointé du doigt « la fermeture des points de contrôle, les obstructions arbitraires et les détentions d’agents de santé », rendant de facto « les déplacements en Cisjordanie de plus en plus restreints, entravant l’accès aux établissements de santé ». De plus, « 44 % des 28 292 demandes de patients souhaitant bénéficier de soins médicaux en dehors de la Cisjordanie ont été refusées ou restent en attente », est-il stipulé.

L’institution internationale met également en exergue les difficultés financières de l’Autorité palestinienne pour le versement des salaires du personnel médical, « les agents de santé ne reçoivent que la moitié de leur salaire depuis près d’un an et 45 % des médicaments essentiels sont en rupture de stock », détaille-t-elle. Enfin l’OMS a déclaré soutenir « le ministère de la Santé en achetant des médicaments essentiels ainsi qu’en lui fournissant une assistance technique » comprenant des formations. L’organisation insiste sur le fait que « le droit international humanitaire doit être respecté, ce qui signifie que le caractère sacré des soins de santé doit être respecté à tout moment ».

Occupée par Israël depuis 1967, la Cisjordanie connaît une flambée de violence depuis plus d’un an. Violences qui se sont aggravées depuis l’éclatement du conflit entre le Hamas et l’État hébreu le 7 octobre.

Recommandé pour vous