Les partis israéliens qui ont entrepris cette démarche sont le travailliste Israël Beiteinu dirigé par Avigdor Lieberman, Yesh Atid dirigé par le leader de l’opposition israélienne Yaïr Lapid. Le parti « Judaïsme unifié de la Torah » semble lui aussi opter pour l’organisation d’élections générales. le chef de son bloc parlementaire, Moshe Gafni, avait reçu des instructions pour quitter le gouvernement et travailler à son démantèlement, selon Canal 12.
Le Yedioth Ahronoth a rapporté que les autorités religieuses ashkénazes des partis Haredi ont demandé aux membres de la Knesset de soutenir la loi de dissolution de la Knesset et de voter en sa faveur. Des responsables Haredi ont assuré à cet égard que la réunion avec le président de la commission des affaires étrangères et de la défense de la Knesset, Yuli Edelstein, est ratée.
Le parti Shas a décidé de soutenir la dissolution de la Knesset et d’exiger des élections après septembre. « Nous traversons une crise sans précédent. Nous n’avons pas le choix. Nous allons aux élections » a déclaré son président, Aryeh Deri.
Ces dernières semaines, certains partis ultra-orthodoxes ont menacé de démissionner du gouvernement israélien à cause de la question de la conscription militaire. Tandis que Bezalel Smotrich, ministre des Finances et Itamar Ben-Gvir, ministre de la Sécurité nationale, s’opposent à tout accord partiel qui mettrait fin à la guerre d’extermination dans la bande de Gaza. Le gouvernement ne s’effondrera pas mais il adoptera une loi qui règlementera la conscription des ultra-orthodoxes, a affirmé mercredi Shlomo Karhi, ministre des Communications, selon le site The Times of Israel. Sur X, il a juré que personne « n’entraînera l’État d’Israël dans des élections inutiles » pendant « une guerre déterminante pour l’avenir de l’État ». Et d’ajouter que « cette loi historique et importante sur la conscription sera adoptée – pas avec des slogans ou à l’aide de manœuvres politiques mais avec un sentiment de responsabilité et de respect pour le monde de la Torah et pour la sécurité d’Israël ».
Selon le quotidien Israel Hayom, S. Karhi a proposé au Premier ministre de lui permettre de démissionner de son poste de ministre pour remplacer Yuli Edelstein président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset. Ce dernier s’est engagé à ce que toute loi émanant de sa commission impose des sanctions aux réfractaires au service militaire – un positionnement qui a été rejeté par les haredim. Benyamin Netanyahu a convoqué Y.Edelstein à une réunion mercredi soir, à la suite de l’échec des dernières négociations, selon les médias israéliens.
Naufrage à l’international
Au-delà de la guéguerre en cours au sein même de la société israélienne installée dans le doute, il y a lieu de relever la détérioration continue de l’image d’Israël dans le monde. Une nouvelle enquête du Pew Research Center révèle une dégradation marquée de l’image d’Israël et de son Premier à l’échelle internationale, ont rapporté les médias israéliens. L’étude menée par le think tank américain au printemps 2025 dans 24 pays, dresse un constat sans appel.
Dans 20 des 24 pays sondés, au moins la moitié des adultes expriment une opinion négative d’Israël impliqué depuis octobre 2023 dans une guerre génocidaire contre Gaza.
En Australie, en Grèce, en Indonésie, au Japon, aux Pays-Bas, en Espagne, en Suède et en Turquie, plus des trois quarts des répondants portent un jugement défavorable sur l’entité sioniste. Seuls le Kenya et le Nigéria affichent une opinion majoritairement positive, tandis que l’Inde reste partagée, selon cette étude.
Aux États-Unis, la part d’opinions négatives a progressé de 11 points entre mars 2022 et mars 2025. Au Royaume-Uni, elle est passée de 44% en 2013 à 61% aujourd’hui.
L’enquête révèle des clivages nets selon l’âge. Dans les pays développés comme l’Australie, le Canada, la France ou les États-Unis, les jeunes se montrent systématiquement plus critiques envers Israël que leurs aînés.
La confiance accordée à B. Netanyahu suit la même trajectoire descendante. L’Europe occidentale se montre particulièrement sévère, avec des taux de défiance dépassant souvent 75%.