Cette mesure, sous forme d’allègement fiscal progressif, a également été proposée et adoptée dans le cadre des modifications au projet de loi de finances 2025. Elle se déploiera en deux étapes : une réduction de 50 % de l’impôt sera appliquée, avant la suppression complète prévue pour 2026. Cet amendement concerne l’ensemble des caisses de retraite et vise à supprimer totalement l’impôt sur les pensions et les rentes viagères, à l’exception des régimes complémentaires.
Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, n’a pas manqué de féliciter les conseillers pour leur ténacité. « Dieu aime le serviteur persévérant, et votre persévérance a été couronnée de succès », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de cette avancée historique pour des milliers de retraités.
Le président de la commission parlementaire a également salué cette décision comme un geste fort en faveur de la justice sociale. Adoptée à l’unanimité par les membres de la commission, cette réforme est le fruit d’un consensus entre les différentes formations politiques et syndicats, tous unis derrière l’idée d’alléger le fardeau fiscal des retraités.
Cette avancée ne se limite pas à une simple exonération fiscale. Elle symbolise un pas important vers la reconnaissance de la contribution des retraités à la société marocaine. Pendant des décennies, ces citoyens ont participé à la construction du tissu économique et social du pays. Pourtant, leurs pensions, souvent insuffisantes, ne leur permettaient pas de faire face à la hausse constante du coût de la vie. Voilà pourquoi les syndicats insistent sur la nécessité d’aller encore plus loin. Ils réclament désormais une augmentation généralisée des pensions et des mesures sociales supplémentaires, comme l’accès à des services préférentiels en matière de santé, de transport et de loisirs.
Si les syndicats restent optimistes quant à la réponse du gouvernement, beaucoup s’accordent à dire que l’avenir des retraités marocains dépendra de l’implication directe de l’État dans le financement des caisses de retraite et de la mise en œuvre de politiques sociales ciblées.