En devenant la troisième force politique du pays avec son parti créé il y a six mois, Jacob Zuma a réussi son pari. Un résultat attendu qui n’est pas une surprise, car la population aspire au changement, estime Nhlamulo Ndhlela, porte-parole du MK. « Les gens en ont marre, c’est la seule façon pour que ce pays change vraiment », laisse-t-il entendre.
À la tête des Combattants pour la liberté économique, Julius Malema obtient 9% des votes, moins qu’en 2019. Le chef de la gauche radicale, qui se félicite de la béréziné de l’ANC, souhaite discuter avec les autres partis d’opposition. « Nous félicitons le peuple sud-africain d’avoir privé le pouvoir de sa majorité absolue au Parlement dont il a abusé depuis 1994. Nous allons échanger avec tous les partis politiques qui considèrent que nos principes et nos demandes sont légitimes, et nous respectons ceux qui pensent que ce que nous réclamons est irrationnel et ne doit pas être envisagé », a-t-il souligné. « Bien que nous soyons décidés à faire partie du gouvernement sud-africain à partir de 2024, nous n’avons pas désespérément besoin de postes, pointe J. Malema. Nous n’allons pas sacrifier nos principes sur l’autel de ce qui est commode politiquement. »
Autre mouvement qui souhaite discuter pour créer une éventuelle coalition : l’Alliance démocratique, formation libérale qui n’a pas scoré comme elle l’aspirait.
Nomvula Mokonyane, secrétaire adjointe de l’ANC a aussi dit qu’une démission de Cyril Ramaphosa n’avait pas été évoquée. Le président de la République, qui brigue un second mandat, est resté discret pour le moment, il fera son apparition demain pour la cérémonie officielle d’annonce des résultats où il doit prononcer un discours.
Une fois les résultats officiels proclamés, normalement dimanche 2 juin dans la soirée, des négociations s’engageront pour de possibles coalitions : les partis auront deux semaines avant la première séance à l’Assemblée Nationale et le vote pour désigner un futur chef de l’État.