Les hostilités dans la bande de Gaza mettent à mal les hôpitaux, qui doivent économiser le carburant et l’électricité, a déclaré à Sputnik I. al Tarablusi, représentant de la Croix-Rouge au Moyen-Orient.
Si le Comité international de la Croix-Rouge a réussi à acheminer 60 tonnes d’aide humanitaire le week-end dernier, l’approvisionnement se fait au compte-goutte. Les nourrissons placés dans les couveuses sont particulièrement vulnérables aux coupures de courant.
« La situation humanitaire s’est considérablement détériorée. Les soins sont au bord de l’effondrement total en raison de pénuries de carburant et du manque d’électricité. Sans électricité, les hôpitaux cesseront complètement de fonctionner et les bébés dans les couveuses pourraient mourir à tout moment », explique ainsi I. al Tarablusi.
La Croix-Rouge s’inquiète en outre des toxines et métaux lourds libérés par certains armements et a fait venir des experts en pollution environnementale pour tenter d’en mesurer les conséquences, explique le responsable.
Pour échapper aux bombardements, de nombreux civils se réfugient par ailleurs auprès des hôpitaux. Mais les menaces planent aussi au-dessus des établissements sanitaires. Les autorités israéliennes ont par exemple demandé l’évacuation de l’hôpital al-Quds, ce qui soulève de nombreuses interrogations.
« Des enfants et des personnes âgées cherchent refuge près des murs des hôpitaux. Par exemple, il y a des milliers de Palestiniens déplacés près de l’hôpital al-Quds, mais les autorités israéliennes ont ordonné son évacuation dès que possible […] Où doivent aller toutes les personnes situées à proximité de l’hôpital? Où transférer les patients si tous les hôpitaux du secteur sont déjà surchargés? », se demande ainsi I. al Tarablusi.
Les demandes d’évacuation de l’hôpital al-Quds sont « profondément inquiétantes », avait déjà déclaré ce 29 octobre, Tedros Adhanom Ghebreyesus chef de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Le responsable avait rappelé que les services de santé étaient « protégés par le droit international humanitaire ».
Les habitants de Gaza sont également confrontés à la raréfaction des réserves d’eau potable. Les files d’attente s’allongent devant les usines de dessalement encore opérationnelles…
