La France est plus divisée que jamais. Après le discours d’Emmanuel Macron, sa Première ministre a estimé que le Président avait formulé ses intentions « avec force », et qu’elle allait présenter la semaine prochaine « la feuille de route » de son gouvernement. Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance, lui a emboîté le pas : le parti aidera à « répondre aux inquiétudes exprimées par nos concitoyens ces derniers mois tout en bâtissant un pays plus indépendant, une nation plus juste et solidaire dans une Europe plus forte ». Sacha Houlié, député Renaissance, a également assuré que « les chantiers présentés par le président correspondent aux demandes de nos concitoyens. Nous serons au rendez-vous, aux côtés de la Première ministre, pour concrétiser ces promesses », assure-t-il.

Mais tel n’est pas le point de vue partagé par tous. Benoit Teste, représentant du syndicat FSU, a réagi mal à la sortie d’E. macron. « On a eu droit à un résumé du macronisme en quelques minutes. Ça veut dire que le président ne change absolument rien, voire même qu’il accélère », assure-t-il.

À gauche, Jean-Luc Mélenchon, de La France insoumise, a jugé E. Macron « irréel ». « Complètement hors de la réalité » selon lui, le président « assume le vol de deux ans de liberté. Les casseroles sonnent plus juste. » Céline Verzeletti, de la CGT, a déclaré de son côté que « ce président de la République a du mal à nous entendre, à nous écouter. Donc ce qu’on avait dit, c’est qu’on n’irait pas le rencontrer s’il promulgait la loi. » du côté de la CFDT, Laurent Berger a rappelé que « les regrets, ça ne va pas changer grand-chose pour les travailleurs et travailleuses qui vont devoir travailler deux ans de plus. »

Olivier Faure, du Parti socialiste, a réagi en soulignant que « depuis le palais de l’enlisé, le président pyromane promet cent jours pour éteindre le feu qu’il alimente quotidiennement. » Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, a déclaré que « ceux qui n’ont pas écouté n’ont rien perdu. »

Cyrielle Chatelain, cheffe de file des députés EELV, a affirmé pour sa part que le chef de l’Etat « n’annonce rien, ne change rien. Il ne prend pas la mesure ni de la colère, ni de l’ampleur de la crise sociale et environnementale. » Du côté de l’organisation Solidaires, Simon Duteil n’a pas caché son scepticisme. « On n’attendait pas grand-chose, et on n’est pas déçus. Ce que je retiens, c’est qu’il a brassé beaucoup de vent et envoyé beaucoup de mépris », a-t-elle soutenu.

Même Éric Ciotti, patron du mouvement Les Républicains, pourtant favorable à la réforme des retraites, « accueille avec scepticisme ce long catalogue de vœux pieux qui n’apporte ni cap ni nouveauté, malgré des objectifs tout aussi louables qu’évidents ».

A droite toujours, Marine Le Pen, du Rassemblement national, juge qu’en annonçant le retrait de la réforme ou un référendum, « Emmanuel Macron aurait pu ce soir retisser le lien avec les Français. Il a choisi de nouveau de leur tourner le dos et d’ignorer leurs souffrances. »

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