Depuis le 1er janvier 2023, 17 592 personnes ont débarqué en Italie contre 5 976 sur la même période en 2022. Le centre de premier accueil et d’identification de Lampedusa déborde d’enfants, de femmes et d’hommes provenant de Libye, Tunisie et Turquie. Plus de 2 600 migrants y sont hébergés alors que ce centre a une capacité de 450 places. Aliments, médicaments, couvertures, vêtements et produits d’hygiène ont été acheminés par avion sur l’île. D’autres biens de première nécessité devaient suivre, dimanche. Mais pour Filippo Mannino, maire de Lampedusa, « cela ne résoudra pas le problème ». « L’Europe est trop silencieuse face à l’urgence humanitaire en cours », a-t-il déclaré.
Concernant les opérations de secours d’embarcations surchargées, elles ont été réalisées grâce à une étroite collaboration entre les unités de la garde côtière et de la Marine militaire. Cette collaboration a démontré que même dans des conditions difficiles, il est possible d’éviter des drames à l’image de celui du 26 février, en Calabre, avec la mort d’au moins 76 personnes.
La justice a ouvert une enquête sur ce drame. Les autorités maritimes, et en particulier les garde-côtes, d’avoir mal géré la situation à la lumière des informations faisant état de la présence du navire surchargé dans la zone.
Trois nouveaux corps de victimes ont été découverts, samedi. Il s’agit de deux petites filles de moins de 10 ans et d’un homme, selon les médias italiens. De nombreuses organisations et citoyens se sont rassemblés sur la plage de Cutro en Calabre pour montrer leur solidarité et leur soutien aux victimes, à leurs familles et aux 180 rescapés du naufrage. Des milliers de manifestants ont défilé dans les rues derrière une croix fabriquée avec des morceaux de bois provenant du naufrage.