Les réunions onusiennes abordant la question du Sahara se poursuivent à huis clos en ce mois d’octobre, consacré à l’examen de la situation un an après l’adoption de la dernière résolution. Une deuxième séance consacrée à l’étude du rapport de la Minurso vient de se tenir après une réunion portant sur l’étude du rapport du Secrétaire général de l’ONU.

Dans son rapport, Antonio Guterres évoque la nécessité de mener des négociations entre toutes les parties, à savoir le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Polisario, sous le format des tables rondes. Ce format permettra d’aboutir à une « solution politique pacifique, juste et durable » au conflit.

Comme depuis plusieurs années déjà, l’option du référendum n’a pas été mentionnée alors qu’il s’agit-là du cheval de bataille privilégié par l’Algérie, partie qui refuse de se joindre aux tables rondes après y avoir déjà participé en 2019, dans une volonté manifeste de bloquer le processus politique et pacifique de résolution de ce conflit. L’Algérie est citée 21 fois dans le rapport élaboré par A.  Gueterres alors qu’elle se présente comme un simple « observateur » de la scène. Pas de quoi duper grand monde, les camps de Lahmada abritant le mouvement sécessioniste qui ne saurait survivre sans l’appui d’Alger. Quoi qu’il en soit, les deux dernières résolutions adoptées avaient appelé directement l’Algérie à participer aux tables rondes qui doivent mener à une solution politique négociée et mutuellement acceptable.

A. Guterres évoque dans son rapport la dernière visite de son Envoyé personnel, Staffan de Mistura, qui a effectué pour la première fois une tournée au Sahara. « Au cours de sa visite, l’Envoyé personnel a rencontré un grand nombre de responsables marocains et d’élus locaux, qui ont exprimé leur soutien à la proposition marocaine d’autonomie et souligné les efforts de développement importants entrepris par le Maroc »,a-t-il noté, soulignant tous les aspects de développement de la région en question.

Enfin, les remarques du chef de l’ONU s’intéressent au Polisario et à ses agissements contreproductifs. Cela a également été au centre du rapport du chef de la Minurso qui décrit tous les obstacles qui lui ont été posés dans la mission d’observation onusienne. A. Guterres a souligné « l’existence d’obstacles » au travail de la Minurso, imposés par le Polisario. Il évoque des « restrictions imposées aux mouvements du personnel de la Minurso, qui les ont empêchés de maintenir la chaîne d’approvisionnement et les emplacements de leurs équipes à l’est du berme ».

Pour rappel, le 22 mars, 20 membres du groupe Polisario « ont arrêté un convoi de la Minurso dans la région d’Amherz », selon le rapport. Il s’agit là d’une des nombreuses violations commises par les séparatistes, qui continuent à faire obstacle au développement positif du dossier et à son règlement politique. À la fin du mois d’octobre, l’attention se tournera vers la nouvelle résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara marocain, qui prendra en compte les détails du briefing de Staffan de Mistura, envoyé personnel du SG de l’ONU.

Leave A Reply

Exit mobile version