Dans un contexte marqué par une pression croissante sur les ressources hydriques, le Maroc adopte une approche proactive et structurée pour relever les défis liés à la rareté de l’eau. C’est ce qu’a souligné N. Baraka dans une réponse écrite à une question parlementaire, précisant que la position géographique du Royaume expose le pays à des contraintes hydriques majeures, notamment la limitation des ressources disponibles, leur répartition inégale dans le temps et l’espace, ainsi que leur sensibilité accrue aux effets du changement climatique.

Pour pallier ces déséquilibres, le gouvernement a fait le choix stratégique d’investir dans les barrages collinaires, une solution jugée à la fois écologique, économique et adaptée au tissu rural marocain. Le ministre a ainsi rappelé que ces ouvrages jouent un rôle clé dans le développement économique, social et local des zones rurales, en s’inscrivant pleinement dans les orientations de la stratégie nationale de développement durable.

Selon le responsable, les barrages collinaires jouent un rôle fondamental dans le développement rural, notamment en assurant l’approvisionnement en eau pour l’irrigation, ce qui contribue à améliorer la productivité agricole locale. Ils permettent également de lutter efficacement contre la sécheresse en constituant des réserves d’eau pour les habitants et les agriculteurs des zones touchées par le stress hydrique.

Par ailleurs, ces infrastructures soutiennent la biodiversité en créant de nouveaux milieux aquatiques favorables à la faune et à la flore, renforçant ainsi la durabilité des écosystèmes. En outre, les barrages collinaires participent à l’amélioration des conditions de vie en milieu rural, en facilitant l’accès à l’eau potable et en contribuant à la santé publique.

Dans ce sens, une convention-cadre de partenariat a été conclue dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, entre plusieurs institutions, notamment le ministère de l’Intérieur, le ministère de l’Economie et des Finances, le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, le ministère de l’Equipement et de l’Eau, ainsi que l’Office national de l’électricité et de l’eau potable, secteur de l’eau, a-t-il fait savoir. Cette convention permet aux régions de piloter elles-mêmes la réalisation des barrages dans une logique de régionalisation décentralisée.

Le ministre a également dévoilé que 27 barrages collinaires sont en cours de réalisation par les agences régionales chargées de l’exécution des projets, représentant une capacité totale de 66,22 millions de mètres cubes. En parallèle, 12 autres barrages sont programmés pour être réalisés en partenariat entre le ministère de l’Equipement et de l’Eau et le ministère de l’Intérieur, avec une capacité additionnelle de 6,12 millions de mètres cubes.

D’une autre part, N. Baraka a annoncé qu’un nouveau programme de barrages collinaires pour la période 2025-2027 est en cours de préparation. Supervisé par une commission interministérielle, ce programme s’appuiera sur les besoins recensés à l’échelle régionale et locale par les commissions présidées par les walis. Ces dernières joueront un rôle central dans l’identification des priorités et la planification des futurs projets, assurant ainsi une meilleure adaptation aux spécificités de chaque territoire.

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