« L’Espagne a commis une erreur » sur cette question « et elle s’est rétractée », a-t-il déclaré sans sourciller. « Ils n’auraient jamais imaginé que l’Algérie pourrait un jour les contraindre économiquement à revoir leurs positions », a affirmé l’hôte d’El Mouradiya face à une audience peu convaincue, comme en témoignent les maigres applaudissements qui ont suivi. « Ils (les Espagnols) ont perdu avec nous 7 milliards de dollars par an et ils ont fini par se rétracter », a-t-il ajouté.

Pourtant, José Manuel Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères, avait réaffirmé jeudi 17 avril à Madrid le soutien de l’Espagne à la solution d’autonomie proposée par le Maroc depuis 2007 pour résoudre la question du Sahara. Une position qui a été immédiatement dénoncée par le Polisario.

« La représentation du Front Polisario en Espagne exprime sa plus ferme condamnation des propos tenus par le ministre espagnol des Affaires étrangères lors de la déclaration d’aujourd’hui au siège du ministère, dans le cadre d’une réunion avec son homologue marocain », a déclaré Abdellah Arabi dans un communiqué. Les alliés du Polisario, au sein de Sumar, ont également critiqué les propos du chef de la diplomatie espagnole.

A. Tebboune n’est pas à son premier dérapage près. Le 22 septembre 2022, lors d’une réunion publique avec les gouverneurs, il avait annoncé que Madrid « a commencé à revenir à la décision européenne sur la question du Sahara occidental ».

Deux jours après ces affabulations, le chef de la diplomatie espagnole a rappelé sur le dossier du Sahara que « la position de l’Espagne est clairement exprimée dans la Déclaration conjointe hispano-marocaine du 7 avril. Il n’y a pas le moindre doute à ce sujet ». Dans le communiqué publié à l’issue des entretiens entre le roi Mohammed VI et Pedro Sanchez, l’Espagne qualifie « l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend ».

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