Une fois n’est pas coutume, les représentants du Hamas qui ont toujours été présents aux congrès du PJD, ne seront pas de la partie cette année. Driss Azami, président du comité préparatoire du congrès, a confirmé au site du PJD, « la présence d’invités du Sénégal et de Turquie, tandis que les délégations de Palestine et de Jordanie ne pourront y assister ». Il n’a pas précisé les raisons de ces absences.

La semaine dernière, Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD, a défendu la décision de son parti d’inviter le Hamas alors que des voix se sont élevées au Maroc pour dénoncer une telle décision et appeler l’Intérieur à interdire les assises du PJS. « C’est un grand honneur pour nous. Ceux qui ont appelé à ne pas inviter le Hamas à notre congrès devraient être poursuivis en justice, car Sa Majesté le Roi a affirmé que la cause palestinienne est aussi importante que notre cause nationale (…). Notre indignation pour la Palestine est aussi forte que notre engagement pour l’intégrité territoriale de notre pays. », avait notamment fait valoir le patron de la formation islamiste.

Il y a lieu de signaler que « l’islamisme militant », toléré à peine dans certaines contrées arabes,  est actuellement sous les radars des sécuritaires qui craignent que l’opération singulière « Déluge d’Al-Aqsa », réalisée le 7 octobre 2023 contre les colonies de l’enveloppe gazaouie, ne donne des ailes au mouvement islamiste qui a perdu de son aura en Egypte et en Tunisie. Dans le Royaume hachémite, limitrophe de l’entité sioniste, les autorités ont interdit l’organisation des Frères musulmans de Jordanie, dont le Hamas fait partie. Amman accuse les Frères musulmans de « comploter des attaques contre les forces de sécurité jordaniennes ». Plusieurs hauts responsables du mouvement palestinien résident en Jordanie. La question qui se pose serait dès lors de savoir si le Roi Abdallah de Jordanie n’ira pas plus loin dans le choix de la diabolisation de la résistance palestinienne en empruntant la voie du nouveau pouvoir en Syrie voisine. Ahmed al-Charaa, alias Al-Joulani, n’a pas hésité à accéder aux desiderata de la diplomatie US, et à travers elle d’Israël, en désarmant et en emprisonnant des représentants de nombre de factions palestiniennes présentes en Syrie.

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