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Des Leopard II à l’Ukraine : Le char d’avril…

L'Allemagne compte livrer les chars Leopard 2 promis à l'Ukraine « fin mars, début avril ». C’est ce qu’a déclaré jeudi Boris Pistorius, ministre allemand de la Défense. La Russie a mis en garde Berlin tout en assurant que ces chars subiraient le même sort que celui qui a été réservé à d’autres : ils seraient incendiés sur le champ ukrainien.
Des Leopard II à l’Ukraine

« Il est prévu que nous ayons la compagnie fin mars début avril » en Ukraine, a déclaré le ministre lors d’une visite aux troupes de la Bundeswehr en Saxe-Anhalt, dans l’est du pays.

La formation de soldats ukrainiens au maniement de blindés légers Marder, promis par Berlin en début d’année, débutera « d’ici fin janvier » en Allemagne et la formation sur les Leopard suivra « un peu plus tard », a-t-il ajouté. L’Ukraine a dit espérer recevoir au plus tôt ces engins, soulignant que « la clé » serait « la vitesse et le volume » des livraisons.

Après des semaines d’hésitations, Américains et Allemands ont annoncé mercredi 25 janvier la livraison de chars lourds à l’Ukraine, franchissant une nouvelle étape dans le soutien militaire à Kiev dans la perspective d’une possible contre-offensive à l’invasion russe.

Berlin doit fournir à Kiev 14 Leopard 2 de type 2A6 issus des stocks de son armée, la Bundeswehr, et a décidé d’autoriser ses alliés occidentaux disposant de ces blindés de fabrication allemande à faire de même.

Selon le gouvernement allemand, l’objectif est de constituer, avec des pays partenaires, « deux bataillons de chars équipés de chars Leopard 2 pour l’Ukraine ». Cela représenterait 80 à 90 engins. Washington a de son côté annoncé l’envoi de 31 Abrams.

La Pologne et la Norvège se sont déclarés prêtes à livrer des Léopard 2. Selon plusieurs médias, la coalition de pays prêts à fournir de tels blindés comprend aussi le Danemark et les Pays-Bas, en plus de la Pologne et de la Finlande. L’Espagne a confirmé être « disposée » à livrer aussi des chars.

Au lendemain de cette annonce, une attaque de missiles a eu lieu jeudi matin contre l’Ukraine. « Six Tu-95 ont décollé de la région de Mourmansk et lancé des missiles », a indiqué Iouri Ignat, porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne à la télévision.

Un bâtiment non résidentiel a été touché dans le quartier Holosiivsky de Kiev ce jeudi matin, tuant une personne et en blessant deux autres, a rapporté le maire de Kiev, Vitali Klitschko. Selon l’administration militaire de la capitale, un fragment de missile est tombé sur le quartier et a tué un homme de 55 ans. V. Klitschko a aussi déclaré que des explosions avaient eu lieu dans le quartier de Dniprovsk, sur la rive gauche de Kiev. « Une explosion à Kiev ! Restez dans les abris », avait-il déclaré plus tôt sur Telegram le maire.

La défense antiaérienne a abattu 47 des 55 missiles tirés jeudi par la Russie sur l’Ukraine, a annoncé Valery Zaloujny, commandant en chef des forces armées ukrainiennes sur Telegram.

D’autres régions ont été touchées par des frappes russes dans la matinée. Des missiles ont notamment frappé dans la région d’Odessa. « Deux sites d’infrastructures énergétiques cruciaux de la région d’Odessa ont été endommagés », a déclaré le chef de l’administration militaire du district d’Odessa dans un communiqué. La frappe n’a pas fait de blessés, a-t-il précisé appelant les habitants de la ville à rester dans les abris.

Des frappes qui ont retardé l’arrivée de Catherine Colonna, ministre française des Affaires étrangères, en visite dans la ville portuaire pour afficher le soutien de Paris à l’Ukraine. Conséquences de ces attaques, des coupures d’électricité « d’urgence » ont été déclenchées jeudi matin à Kiev et dans trois régions, a annoncé la compagnie d’électricité privée DTEK. « C’est une mesure de prévention qui permettra d’éviter des dommages importants aux infrastructures électriques si les missiles de l’ennemi atteignent leur but », a précisé le groupe sur Telegram. Outre la capitale, les coupures sont en vigueur dans sa région ainsi que celles d’Odessa et de Dnipropetrovsk, selon DTEK.

Cette nouvelle vague de frappes russes semble être la réponse militaire de Moscou à l’annonce de l’envoi de chars lourds par les pays alliés de l’Ukraine. Le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, est revenu sur ces annonces de livraison de chars. Et selon lui, celles-ci correspondent à « un engagement direct dans le conflit » des pays qui soutiennent Kiev. Un point de vue totalement opposé à celui des pays alliés de l’Ukraine qui parlent, eux, d’armes défensives et non-offensives.

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