Abdul Rabbani et de Mohammed Rabbani ont été arrêtés en 2002 au Pakistan. Ils sont de retour dans leur pays après 20 ans de réclusion à Guantanamo. Considéré comme l’un des détenus les plus anciens de la base cubaine, A. Rabbani, âgé de 55 ans, était accusé par les autorités américaines d’avoir entre autres travaillé pour Khalid Sheikh Mohammed, le cerveau présumé des attentats du 11 septembre. Il avait 35 ans lors de son arrestation survenue à Karachi, dans le sud du Pakistan.
Son frère lui en avait 33. M. Rabbani serait d’ailleurs à l’origine du recrutement de son aîné, alors que les autorités américaines le soupçonnaient d’être le chargé de la logistique et des finances K. Sheikh Mohammed, cerveau de deux autres attaques terroristes importantes : l’une dirigé contre le pétrolier français Limburg en 2002 et l’autre contre le navire américain USS Cole en 2000. Il aurait été torturé par les renseignements US.
Aucune information n’a filtré sur d’éventuelles conditions fixées par le Pakistan concernant leur retour au pays. Les deux hommes n’ont jamais été poursuivis officiellement par la justice américaine, Guantanamo étant un trou juridique.
Au total, 32 prisonniers sont toujours incarcérés à Guantanamo. Parmi eux, 20 ont été officiellement autorisés à être libérés ou transférés vers un autre pays. Mais toute la difficulté est de trouver des pays d’accueil qui acceptent de recevoir les ex-prisonniers. Les deux frères pakistanais Rabbani ont, eux, pu regagner leur pays d’origine.
Parmi les détenus, se trouve aussi K. Sheikh Mohammed, dit « KSM », cerveau présumé des attentats du 11-Septembre. Seulement deux prisonniers ont été jugés et reconnus coupables devant des tribunaux militaires et neuf autres attendent encore leur procès.
Ouvert en 2002, dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001, le centre de détention a compté jusqu’à près de 800 détenus : appelés notamment des « ennemis combattants » par les États-Unis, ils y ont subi des mauvais traitements, voir des tortures, souvent sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux.
Joe Biden a déclaré vouloir fermer Guantanamo. Une fermeture exigée par des experts onusiens qui ont dénoncé un « site de violations incessantes des droits de l’Homme ». Barack Obama avait promis de fermer cette prison hors du droit international et où la torture est utilisée. Les deux Présidents n’ont pas honoré leurs engagements.