Organisée par la Fondation Ali Zaoua avec le soutien de l’Union européenne, de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain et de la Fondation Drosos, cette rencontre marque le lancement d’un cycle national d’agoras sur les médiations culturelles.
Pensée comme un espace de réflexion et de dialogue, cette première édition s’est articulée autour du thème des « médiations et innovations inclusives », en mettant en lumière le rôle central que peuvent jouer les acteurs culturels dans la construction d’une culture ancrée dans les territoires, accessible et ouverte aux jeunes générations. L’événement a rassemblé plus d’une centaine de participants, parmi lesquels des chercheurs, des décideurs publics, des représentants d’organismes internationaux, ainsi que de nombreux jeunes engagés dans des parcours de formation ou d’insertion dans les industries culturelles et créatives.
Anne Gombault, directrice de la KEDGE Arts School, a partagé son analyse sur l’inclusion des communautés locales dans les industries culturelles et créatives. Son intervention a suscité un débat stimulant sur les leviers de transformation sociale que représentent les politiques culturelles inclusives, notamment dans les pays du Sud global.
La table ronde qui a suivi a réuni des intervenants engagés issus de différents horizons : Ilias Aridal (OIM/ONU), Pierre-Jean Benghozi (directeur de recherche émérite au CNRS, spécialiste des relations entre intelligence artificielle et création), Ismail El Hamraoui (directeur régional du Département de la Jeunesse), Brahim Zerkani (Institut Français de Fès), Abdellatif Eddakir (directeur de l’ENCG Fès) et Nadia Berchid (Direction régionale du Département de la Culture). Tous ont apporté un éclairage complémentaire sur les défis actuels et les perspectives à venir pour les politiques culturelles territoriales.
Danielle Pailler, experte associée à la Fondation Ali Zaoua, est revenue sur les dispositifs d’accompagnement développés dans les centres culturels de la Fondation, en insistant sur l’importance des médiations territoriales pour connecter formation, création et insertion.
L’après-midi a été marqué par la prise de parole des jeunes bénéficiaires de l’Académie, qui ont présenté leurs projets artistiques et professionnels. Leurs témoignages ont illustré la vitalité et l’engagement d’une jeunesse qui voit dans la culture un vecteur d’émancipation et d’avenir.
À travers cette Agora, la Fondation Ali Zaoua confirme sa volonté de faire émerger un réseau d’acteurs engagés autour d’une culture de proximité, inclusive et innovante. Cette première édition ouvre la voie à une série de rendez-vous à venir, dont le prochain se tiendra à Marrakech fin juin. Un cycle ambitieux, fédérateur et profondément ancré dans les enjeux du développement culturel territorial.