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Crise hydrique à Figuig : Des ONG soutiennent la quête sociale

L’Association Démocratique des Femmes du Maroc (ADFM), l’Alliance Marocaine pour le Climat et le Développement Durable (AMCDD) et le Forum des alternatives Maroc (FAMS) exhortent la commune de Figuig et les instances dirigeantes à instaurer un dialogue sincère avec la population, en plaçant la participation féminine au cœur des débats.
Crise hydrique à Figuig : Des ONG soutiennent la quête sociale

Les habitants de Figuig se dressent contre la cession de la gestion hydrique de leur ville à « Al Sharq Distribution », en vertu de la loi 83-21, activée par un décret royal du Bulletin officiel numéro 7213. Cette dernière a engendré 12 entreprises régionales pour superviser les services d’eau, d’électricité, d’assainissement et d’éclairage. Depuis octobre dernier, la colère des habitants, femmes en pointe, s’exprime de diverses manières face à cette décision. « L’eau n’est pas une marchandise, et sa gestion ne doit pas être soumise aux lois du marché », font valoir les représentants de la population de Figuig. En l’absence de tout débat inclusif porteur, la crise reste ouverte depuis six mois, ce qui poussé les ONG à s’impliquer.  En affichant, via un communiqué, leur inquiétude face à l’élan des femmes de Figuig, militantes pour une gestion collective et participative de l’eau. Elles ont mis en lumière « le refus obstiné des habitants de confier cette ressource vitale à des entités extérieures ». Ces associations ont réaffirmé que « la gestion de l’eau est du ressort de la commune et doit s’aligner sur le principe constitutionnel d’une démocratie participative, en particulier pour un service aussi crucial ».

Elles ont mis en avant « le caractère sacré et commun de l’eau, en tant que bien public et droit inaliénable consacré par les traités internationaux et la législation nationale. L’eau est perçue comme un vecteur vital pour combattre la vulnérabilité et la pauvreté, notamment dans les oasis, et comme un héritage civilisationnel ». Elles ont aussi évoqué l’importance historique de la gestion de l’eau dans les oasis de Figuig. Ces associations ont plaidé pour la valorisation du patrimoine culturel et historique de la gestion collective de l’eau à Figuig, proposant son inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO. Les ONG ont aussi insisté sur la nécessité d’intégrer activement les femmes dans les processus décisionnels, notamment dans les zones fragiles, vu leur rôle primordial en tant qu’utilisatrices principales de l’eau et leur engagement pour une gestion responsable et durable.

Alors que les habitants de Figuig rejettent toute forme de privatisation de l’eau, la commune censée les représenter envisage de rejoindre « Al Sharq Distribution », cette assemblée de communes territoriales. Pour se justifier, les dirigeants locaux ont évoqué « les bénéfices potentiels de rester au sein de ce regroupement, notamment l’extension et la modernisation des réseaux d’eau, d’assainissement et d’éclairage public, en phase avec l’évolution urbaine ». La commune aspire également à « tirer parti de l’expertise et des ressources du regroupement pour optimiser les services locaux, un défi de taille avec les moyens limités dont elle dispose ».

Concernant les utilisateurs traditionnels de l’eau à des fins agricoles, le bureau, soucieux de la préservation des oasis, a suggéré « une solution collaborative impliquant diverses entités gouvernementales et locales, ainsi que les bénéficiaires régularisés au sein d’une association légale ». Le communiqué a conclu en soulignant l’impératif de trouver des alternatives pour l’irrigation agricole, face à la crise mondiale de l’eau potable.

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