« Dans la partie nord-ouest de la mer Noire, les actions d’un appareil des forces aérospatiales russes ont arrêté une tentative de pénétrer le territoire de la Crimée d’un groupe de débarquement des forces armées de l’Ukraine », a fait savoir le ministère russe de la Défense mercredi matin sur Telegram. Un « bateau militaire à grande vitesse et trois jet-skis » se dirigeaient vers le cap Takhankout, dans le nord-ouest de la péninsule. L’armée russe a rapporté à plusieurs reprises avoir détruit des vedettes militaires ukrainiennes en mer Noire. Plus tard dans la journée, le FSB a indiqué avoir empêché un groupe de saboteurs de la Direction principale du renseignement (GUR) ukrainien d’entrer sur le territoire de la Crimée à bord d’engins à grande vitesse. « L’un des saboteurs a été capturé », a ajouté le service, précisant qu’ « il a été établi que le but du groupe était de prendre des photos et des vidéos sur fond de drapeau ukrainien sur le territoire de la République de Crimée ».
Par ailleurs, « les systèmes de défense aérienne en service au-dessus du territoire des régions de Belgorod, Briansk et Koursk ont intercepté et détruit 31 drones ukrainiens », a indiqué la Défense russe sur Telegram. Alexandre Bogomaz, gouverneur de la région de Briansk, avait indiqué plus tôt qu’un drone y avait été détruit par les forces russes, sans faire de blessés ni de dégâts. Selon celui-ci, les troupes de Kiev ont également fait usage d’armes à sous-munition tirées par lance-roquettes multiples (MLRS) dans quatre districts de sa région, provoquant « des destructions partielles » sur des bâtiments résidentiels et des dépendances.
Depuis que l’Ukraine a lancé sa contre-offensive début juin, qui peine sur le terrain, les régions frontalières russes rapportent quasi-quotidiennement des attaques de drones ou des frappes sur le territoire de la Fédération de Russie, contre des cibles civiles.
A signaler aussi que plusieurs commandants de l’armée russe ont annoncé à Sputnik avoir repris le contrôle des îles à l’embouchure du Dniepr inondées après la destruction par Kiev du barrage de Kakhovka en juin. Selon eux, l’armée ukrainienne tente chaque jour de pénétrer sur ces îles et la rive gauche du fleuve. « Les nôtres contrôlent absolument toutes les îles si on parle du contrôle visuel et plus de 90% des îles sont contrôlées par nos hommes qui se trouvent là-bas », a indiqué le commandant à l’indicatif d’appel Koursk.
Selon lui, l’armée ukrainienne tente tous les jours de s’emparer de ces îles et d’atteindre la rive gauche du Dniepr contrôlée par la Russie. « Il s’agit des tentatives de toutes sortes: attaques massives, missions de groupes de renseignement et de sabotage et de commandos spéciaux, missions de renseignement électronique. L’ennemi cherche à trouver des points faibles de notre défense pour porter une frappe avec ses forces principales », a-t-il précisé.
Selon le commandant d’unité à l’indicatif d’appel Begemot, ses hommes surveillent le secteur 24 heures sur 24. « Il y a moins d’équipements là-bas [et moins de bruit-ndlr], on entend très bien un canot s’approcher, surtout la nuit », a noté le commandant.
Dès que les militaires russes dépistent des soldats ukrainiens, ils alertent un poste de surveillance qui précise les coordonnées des embarcations. Ensuite l’artillerie et les drones de combat les ciblent.
Panique en Ukraine
A Kiev, les responsables ukrainiens sont pris de panique après la démission du président de la Chambre des représentants du Congrès américain, rapporte le journal Politico citant des députés de la Rada (Parlement ukrainien). En cause, la menace qui pèse sur les livraisons d’armes et l’aide financière des États-Unis.
« Les dirigeants ukrainiens ont désormais une nouvelle raison de s’inquiéter : le chaos politique qui règne aux États-Unis menace de faire dérailler leur approvisionnement en argent et en armes », note le média.
Selon Politico, « la consternation et la confusion » règnent à Kiev. Les fonctionnaires locaux ne savent pas ce qui va se passer ensuite alors que « leur allié militaire le plus fidèle semble soudain ne plus être fiable ».
« Nous sommes paniqués. Pour nous, c’est un désastre », a déclaré au média Ivanna Klympush-Tsintsadze, députée ukrainienne. « Nous sommes simplement devenus les otages de leur politique interne [américaine, ndlr] », a déploré le législateur ukrainien Yaroslav Zheleznyak.
De plus, toujours d’après le journal, un autre député ukrainien anonyme a qualifié la situation de « coup monté ».