Dans une lettre soumise à l’Inspecteur de l’urbanisme britannique le 1er juillet, l’entreprise a déclaré qu’elle retirait « officiellement la demande soumise en novembre 2024, qui avait été acceptée pour examen en décembre 2024 ».
Cette décision fait suite à une récente annonce du département britannique pour la Sécurité énergétique et le net zéro (DESNZ), qui a indiqué qu’il « ne considérait plus un contrat pour différence (CfD) négocié pour le projet ». Le mécanisme de CfD aurait garanti un prix minimum pour l’électricité importée via le câble Maroc-Royaume-Uni.
Xlinks a expliqué qu’en raison des « changements » actuels, il ne « croit pas que poursuivre l’examen à ce stade soit conseillé » . La semaine dernière, Dave Lewis, président de l’entreprise, s’est dit « surpris et amèrement déçu » par la décision du gouvernement d’abandonner le projet. L’entreprise avait anticipé ce changement de position gouvernementale. En mai, elle avait demandé une pause temporaire dans sa demande d’Ordre de consentement au développement (DCO), une étape cruciale pour les grands projets d’infrastructure, en attendant des éclaircissements sur le processus de CfD. Xlinks avait également exprimé sa frustration face aux retards dans le soutien du gouvernement britannique, avertissant qu’elle pourrait déplacer l’initiative vers un autre pays.
Le projet énergétique Maroc-Royaume-Uni vise à livrer 3,6 GW d’énergie propre à partir d’installations solaires, éoliennes et de batteries au Maroc. Il devait permettre de réduire de 10% les émissions de carbone du Royaume-Uni et de diminuer de 9,3% les prix de gros de l’électricité.