Des manifestants brandissant des baguettes de pain pour dénoncer l’inflation à moins d’un mois du début du ramadan et des pancartes avec le slogan « Ne touche pas à mon UGTT ». Autant dire que durant la journée de samedi, la centrale syndicale a mobilisé sur plusieurs problématiques. Mais le ton du discours de son secrétaire général, N. Taboubi, a rapidement pris une tournure politique. « Je salue les politiciens et les militants actuellement en prison », a-t-il relevé. En faisant référence à la vingtaine de personnes arrêtées ces dernières semaines dans le monde politique, juridique et celui des affaires, l’UGTT assume une position politique.
Le président Kaïs Saïed a parlé de ces incidents vendredi soir. Il a déclaré que toute personne était libre de manifester mais qu’il n’a pas à inviter des parties étrangères à y participer…
L’UGTT dit toujours appeler au dialogue. Elle devrait soumettre d’ici deux semaines sa feuille de route pour une sortie de crise. Une initiative débutée avec un quartet d’associations depuis début janvier.