La manifestation qui doit débuter depuis le siège de la CDT à 10 heures du matin devrait réunir tous les syndicalistes et sympathisants de la cause. Appel a été lancé à tous les citoyens en vue de rejoindre, massivement, la marche contre la flambée des prix et la paupérisation.
Le recours à la marche nationale, selon la CDT, représente une réponse « au désengagement du gouvernement de ses engagements », et « sa volonté d’attaquer les droits et acquis sociaux, à la restriction des libertés, et à l’adoption de lois régressives sans méthode de négociation et de consensus avec le mouvement syndical ». La Centrale syndicale met en avant l’exemple de la loi sur le droit de grève et le projet de loi sur l’intégration de la CNOPS dans la CNSS. Sur la loi sur la grève, le syndicat a estimé qu’elle n’a pas de « légitimité sociale » et qu’elle est « contraire aux dispositions de la Constitution et aux conventions internationales », soulignant qu’elle a été adoptée en l’absence des trois quarts des membres de la Chambre des représentants. Quant au projet de loi sur l’intégration de la CNOPS dans la CNSS, rien ne doit être fait par l’Exécutif sans le recours à la négociation avec le mouvement syndical.
Avec cette manifestation, la centrale syndicale cherche à attirer l’attention sur l’augmentation des prix des produits de première nécessité et l’effondrement du pouvoir d’achat. En ce sens, le syndicat a appelé le gouvernement à prendre des mesures urgentes pour faire face à la vague de hausse des prix, à protéger le pouvoir d’achat et à créer des opportunités d’emplois décents, et appliquer la loi pour lutter contre la corruption, la spéculation et l’exploitation des fonds publics. Plus, elle rappelle la nécessité d’augmentation générale des salaires dans les secteurs public et privé, ainsi qu’à l’augmentation des pensions des retraités, en adéquation avec l’augmentation continue des prix. D’autres mesures demandées par la CDT ciblent l’égalité entre le SMIG et le SMAG, la gratuité des services publics, et une couverture sociale universelle pour tous les citoyens.
Enfin, la Centrale a regretté, dans son communiqué, l’élargissement de la pauvreté et de l’exclusion, la propagation de la corruption, tout en dénonçant « les conflits d’intérêts et de l’enrichissement illicite au détriment du pouvoir d’achat des citoyens, par l’exploitation des subventions publiques pour accumuler des richesses ».