Justice & droits humains
Une première qui fera date dans les annales du journalisme. Le tribunal de première instance de Rabat a reconnu Driss Lachgar coupable d’« injure publique ». En foi de quoi, le leader de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), a été condamné mercredi à une amende de 10.000 dirhams outre l’acquittement de 25.000 dirhams à chacun des plaignants pour dommages civils. De plus, D. Lachgar devra publier le texte du jugement dans un quotidien national, sous peine d’une astreinte de 300 dirhams par jour de retard.
Abderrahmane Azenkad, membre du cercle politique de la Jemaa d’Al Adl wal Ihsane Arrêté le 22 mars, a écopé d’une peine d’emprisonnement de cinq ans pour des posts publiés sur les réseaux sociaux, fustigeant l’agression israélienne sur Gaza. C’est ainsi qu’en a décidé le tribunal de première instance de Mohammedia qui l’a également a condamné, lundi 8 avril, à une amende de 5.000 dirhams.
La Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) a appelé à préserver le droit du citoyen à des contenus médiatiques vigilants et sûrs, sur fond de l’affaire de fabrication de crime fictif et de diffusion de fausses informations au cours d’une émission radiophonique. Cette déclaration intervient deux jours après que le tribunal correctionnel de première instance à Casablanca a décidé de poursuivre Mohamed Bousfiha (alias Momo), animateur sur Hit Radio, ainsi que deux autres mis en cause dans les faits incriminés.
L’ancien président de la Mutuelle Générale du Personnel de l’Administration Publique (MGPAP) a été arrêté vendredi 22 mars 2024, avec deux membres du bureau administratif de la mutuelle, suite à une décision du procureur général près la Cour d’appel de Rabat.
A l’issue de la procédure d’instruction visant Abdenbi Bioui et Saïd Naciri dans le cadre de l’affaire « Escobar du Sahara » liée au trafic international de drogue, la justice a décidé de poursuivre les deux parlementaires déchus du Parti authenticité et modernité (PAM) en état d’arrestation.
Sale temps pour les activistes marocains. Youssef El Hirech a été arrêté et jeté dans la prison de Kénitra pour des posts publiés sur les réseaux sociaux. Il est poursuivi pour « atteinte à un agent public » et « outrage à un corps constitué ». L’article 263 du Code pénal prévoit pour ces deux accusations une peine d’emprisonnement d’un mois à un an.
Soulaimane Raïssouni a mis fin à sa grève de la faim, entamée il y a une semaine en protestation contre la saisie de ses écrits dans la prison locale d’Aïn Borja, notamment une lettre qu’il allait adresser à l’écrivain ukrainien Andreï Kourkov.
Le Comité de soutien aux détenus d’opinion et aux victimes de violations de la liberté d’expression au Maroc dénonce les conditions de détention de Souleïmane Raïssouni à Aïn Borja. Le journaliste a une fois de plus entamé une grève de la faim qui menace sa vie. L’administration pénitentiaire produit, de son côté, les raisons de cette nouvelle crispation dans l’affaire du journaliste dont la place est plutôt dans sa rédaction et non dans les geôles.
La Cour d’appel de Fès a condamné, mercredi, Abdelkader Boussairi, parlementaire socialiste, à cinq ans de prison ferme et à 100 000 dirhams d’amende.
Ridouan Taghi, à la tête du cartel « Mocro Maffia », a été condamné, mardi 27 février à Amsterdam, à une peine de prison à perpétuité pour une série de meurtres commis entre 2015 et 2017, a annoncé la justice, dans un procès de grande ampleur surnommé « Marengo ».
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