« Le montant des dépenses autorisées pour le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de l’Administration de la défense nationale est fixé à 133 milliards et 453 millions de dirhams (133 453 000 000 MAD, environ 13,5 milliards de dollars) pour l’année fiscale 2025 », indique l’article 39 du projet de loi de finances 2025, présenté samedi aux deux Chambres du Parlement, par Nadia Fettah Alaoui, ministre des Finances et de l’Economie,
« Ce montant est consacré à l’acquisition et la réparation des équipements des Forces armées royales (FAR), ainsi qu’au soutien au développement de l’industrie de défense », précise la même source. En 2024, le département dirigé par Abdellatif Loudiyi avait absorbé 124,7 Mrds de Dh, contre 119,7 Mrds en 2023.
Malgré cette hausse prévue dans le PLF 2025, le budget marocain de la défense reste inférieur aux 25 milliards de dollars que l’Algérie programme pour son armée en 2025. Un record, souligné par ailleurs par les médias locaux. En effet, un coup d’accélérateur a été réalisé par le voisin de l’Est qui, l’année dernière, n’avait alloué que 21,6 milliards de dollars à la défense, une hausse importante par rapport aux 18 Mrds approuvés par les deux Chambres du Parlement algérien et officiellement publiés en janvier 2023.
A rappeler que le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI) avait révélé en avril dernier dans son rapport sur les dépenses mondiales en 2023 que le royaume avait diminué ses achats d’armements en 2023 de 2,5%, soit 5,2 milliards de dollars alors que « les commandes militaires de l’Algérie ont augmenté de 76% pour atteindre 18,3 milliards de dollars. Il s’agit du niveau de dépenses le plus élevé jamais enregistré ».
Autant dire que cette course effrénée aux armements qui met en compétition les deux pays maghrébins, lesquels ont fort à faire sur les plans socio-économiques, ne profite qu’aux marchand d’armes qui se frottent les mains à l’idée d’engranger les commandes.