Cette décision est motivée par des accusations d’ « outrage à l’institution judiciaire et déclaration portant atteinte à son indépendance » enregistrées dans un audio où il prétendait exploiter ses relations avec des personnalités judiciaires pour obtenir des décisions en sa faveur.
Des sources médiatiques ont précédemment rapporté qu’Abdellah Jahid, gouverneur de la province d’Ouarzazate, envisageait de procéder à l’exonération d’A. Hinti, membre du Parti du Rassemblement national des indépendants (RNI), en raison de nombreuses « graves violations » constatées par les services de l’intérieur. Les mêmes sources assuraient que ces violations concernent des infractions en matière d’urbanisme, notamment la délivrance de certificats administratifs en dehors du cadre légal, des permis de raccordement à l’eau et à l’électricité, ainsi que des irrégularités liées aux marchés publics.
Le gouverneur avait, en outre, soulevé des questions auprès du président du conseil communal concernant l’accumulation des arriérés de loyer et le manque de mesures sérieuses pour les récupérer.
Les premier et troisième vice-présidents du président, issus du Mouvement populaire (MP) et de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), ont également été concernés par les interrogations du gouverneur, qui leur a demandé de fournir des explications urgentes sur ces irrégularités.
L’édile est également poursuivi devant la cour d’appel d’Ouarzazate pour « détournement de fonds » suite à une plainte déposée par une compagnie d’assurance dont il préside la branche à Ouarzazate, l’accusant de « détournement de sommes d’argent ».
Le tribunal de première instance d’Ouarzazate avait précédemment condamné le président du conseil communal, membre du RNI, à 8 mois de prison ferme et à une amende de 4.000 dirhams, ainsi qu’à verser au demandeur au civil, par l’intermédiaire de son représentant légal, un montant de 530.000 dirhams et une indemnité civile de 40.000 dirhams.