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Bilan catastrophique du séisme en Turquie et en Syrie : Le double standard de l’aide internationale

Le bilan provisoire du violent séisme (magnitude 7,8 et une réplique de 7,5) qui a secoué dans la nuit de dimanche à lundi le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie dépasse désormais 5 000 morts, après la révision à la hausse du nombre de victimes en Turquie à 3 419 mardi, selon le vice-président turc. Si des aides massives convergent vers la Turquie, la Syrie reste à la peine face à l’embargo qui lui a été imposé par Washington et ses alliés.
Bilan catastrophique du séisme en Turquie et en Syrie

Le président turc a déclaré la veille un deuil national de sept jours. Selon des bilans qui ne cessent de s’alourdir, au moins 2 316 personnes ont été tuées en Turquie et 11 159 blessées dans le séisme. Il a touché sept provinces du pays, d’après les premières données de l’agence gouvernementale de gestion des catastrophes (Afad) qui dénombre plus de 2 800 immeubles effondrés. 

En Syrie, au moins 1 440 personnes ont perdu la vie, 3 400 personnes ont été blessées. Dans les zones rebelles, le bilan est monté à 700 morts, selon les secouristes, qui font également état de plus de 2 000 blessés.

Le séisme survenu dans la nuit était d’une magnitude de 7,8 et d’une profondeur de 7 km. Les secousses, ressenties dans tout le sud-est de la Turquie, ont également été ressenties au Liban et à Chypre, rapporte l’AFP.

Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des immeubles détruits dans plusieurs villes du sud-est du pays. Sur Twitter, des internautes turcs partageaient l’identité et la localisation de personnes prises au piège sous les décombres dans plusieurs villes du sud-est du pays.

Le séisme survenu dans la nuit était d’une magnitude de 7,8 et d’une profondeur de 7 km. Les secousses, ressenties dans tout le sud-est de la Turquie, ont également été ressenties au Liban et à Chypre, selon des correspondants de l’AFP.

Faisant l’impasse sur la Syrie, l’Union européenne a envoyé des équipes de secours en Turquie. « À la suite du tremblement de terre survenu ce matin en Turquie, nous avons activé le mécanisme de protection civile de l’UE. Le Centre de coordination des réactions d’urgence de l’UE coordonne le déploiement d’équipes de secours européennes. Des équipes des Pays-Bas et de Roumanie sont déjà en route », a tweeté Janez Lenarcic, commissaire européen à la gestion des crises,. L’Allemagne a d’ores et déjà annoncé qu’elle enverra de l’aide dans les régions victimes du séisme, a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz. « Nous suivons, bouleversés, les nouvelles du séisme dans la région frontalière entre la Turquie et la Syrie. Le nombre de morts ne cesse d’augmenter. Nous pleurons avec les familles et tremblons pour les personnes ensevelies. L’Allemagne va, bien entendu, envoyer de l’aide », a écrit le chancelier dans un message sur Twitter. Emmanuel Macron a, de son côté, déploré des « images terribles ». « La France se tient prête à apporter une aide d’urgence aux populations sur place. Nos pensées vont aux familles endeuillées », a-t-il twetté. La France doit envoyer lundi soir 139 secouristes de la Sécurité civile en Turquie, le Royaume-Uni a envoyé 76 secouristes. L’Italie, la Belgique, la Pologne, l’Espagne et la Finlande, ont aussi proposé leur aide. L’Inde, d’Azerbaïdjan, et l’ONU se sont dits prêts à fournir des secours d’urgence. De son côté, Israël a annoncé avoir « approuvé » l’envoi d’aide à la Syrie après une requête provenant d’une source diplomatique, ce que Damas a démenti.

Vladimir Poutine a présenté ses condoléances et son aide à la Turquie et à la Syrie, tout comme le président chinois, Xi Jinping. L’armée russe a indiqué que plus de 300 militaires russes stationnés en Syrie ont commencé à aider au déblaiement des décombres. L’Iran a fait de même. L’Ukraine, quant à elle, s’est dite prête lundi à envoyer un « grand nombre de secouristes » en Turquie pour participer aux opérations de recherches. Le président américain, Joe Biden, et le pape François se sont dits profondément attristés par les tremblements de terre. Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a promis lundi de « mettre à disposition (…) toutes ses forces » pour venir en aide à la Turquie voisine.

Côté syrien, les zones les plus touchées sont les régions d’Idleb et Alep, dont une partie est sous contrôle rebelle. Ce qui complique le rassemblement d’informations sur l’étendue des dégâts. Dans cette zone, la population est particulièrement fragile. La zone est contrôlée par des groupes rebelles. Beaucoup de familles fuyant l’avancée des troupes gouvernementales s’y sont installées ces dernières années. La fameuse ONG « Casques blancs » soutenue par l’étranger a appelé les acteurs humanitaires internationaux à intervenir rapidement. Face à cette catastrophe, leurs moyens d’actions sont limités.

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