Un imposant dispositif de sécurité a été déployé dans la capitale sénégalaise. Depuis le début de cette longue procédure en février 2021, Osman Sonko a toujours dénoncé un « complot » pour l’écarter de la présidentielle prévue en février 2024. Les faits de viol avec menace de mort n’ont donc pas été retenus par la chambre criminelle envers le leader du parti Pastef.
Ndèye Khady Ndiaye, propriétaire du salon de massage, écope, elle aussi, de deux ans de prison ferme. Elle était poursuivie pour, notamment, incitation à la débauche.
L’opposant était absent de la grande salle du palais de justice ce 1er juin 2023, comme lors de son procès, qui s’était tenu au pas de charge le 23 mai dernier. Ses avocats, en revanche, étaient bien là, comme Adji Sarr, son accusatrice, l’ancienne masseuse, vêtue d’un grand boubou bleu, dans un tribunal encore une fois placé sous très haute sécurité, avec des entrées filtrées.
Le quartier de Cité Keur Gorgui, là où se trouve le domicile d’O. Sonko, est les forces de défense et de sécurité s’étaient déployées en force. L’ambiance est tendue donc dans la zone, O. Sonko ayant appelé ses compatriotes à « se lever comme un seul Homme pour faire face à Macky Sall », président du pays.
Avant même ce jugement, des heurts ont déjà été signalés à Ziguinchor dans le sud du pays, ville dont O. Sonko est maire. Ce procès intervient, il faut le rappeler, au lendemain du dialogue national initié par le Président M. Sall. Le procès fait ainsi au leader du Pastef torpillerait dès lors toute chance de voir ledit dialogue politique aboutir