Abdellatif Ouahbi, ministre marocain de la Justice, a défendu dans son allocution l’examen exclusif de l’ONU du différend régional, en vue de parvenir à une « solution réaliste, durable et pratique ». En louant, dans ce cadre, l’initiative marocaine d’autonomie qui bénéficie du « soutien de 91 Etats ». A. Ouahbi a saisi cette occasion pour appeler à une reprise du processus des tables rondes, « avec la participation de l’Algérie », comme lors des précédentes réunions de décembre 2018 et mars 2019, organisées à Genève sous l’égide de l’ONU.

En réaction, le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’Office des Nations unies à Genève a réitéré l’immuable position de son pays qui considère que « le conflit du Sahara est une question de décolonisation dont le règlement passe inéluctablement par l’application du principe de l’autodétermination ». Et appelé les Nations unies à « assumer leurs responsabilités envers le peuple du Sahara occidental sous occupation, en garantissant ses droits inaliénables et imprescriptibles à l’autodétermination ». Plus, il a aussi demandé au Conseil de sécurité d’élargir le mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara.

Dans les semaines à venir, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental présentera, à huis-clos, devant les membres du Conseil de sécurité un rapport sur la situation. Depuis sa prise de fonctions, en novembre 2021, Staffan de Mistura n’a pas réussi, jusqu’à présent, à relancer le processus de négociation qui cale depuis mars 2019.

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