K. Al-Hayya a également souligné que Benjamin Netanyahu et son gouvernement exploitent les accords partiels comme « couverture pour leur agenda politique, qui est basé sur la poursuite de la guerre d’extermination et de famine, même si le prix est le sacrifice de tous ses prisonniers », affirmant que la Résistance « ne participera pas à la mise en œuvre de cette politique ». Le responsable du Hamas a réitéré son affirmation selon laquelle « la Résistance et ses armes sont liées à l’existence de l’occupation », soulignant que « la Résistance est un droit naturel de notre peuple et de tous les peuples sous occupation ».
En outre, il a salué la position de l’envoyé présidentiel américain pour les affaires des prisonniers, Adam Boehler, qui a appelé à « mettre fin simultanément à la question des prisonniers et de la guerre ». Il a expliqué que la position de Boehler recoupe celle du mouvement, qui est « prêt à parvenir à un accord global d’échange de prisonniers, sous forme de paquet unique, en échange d’un cessez-le-feu, du retrait de l’occupation de la bande de Gaza et de la reconstruction ».
K. Al-Hayya a aussi souligné que « la direction du Hamas et les factions de la résistance palestinienne sont déterminées à mettre fin à l’agression brutale et à la guerre d’extermination contre la bande de Gaza, après avoir travaillé sans relâche pendant plus d’un an et demi lors des négociations ardues afin d’atteindre cet objectif, conduisant à l’accord du 17 janvier, avec ses trois étapes ». Il a rappelé que « le mouvement et les factions palestiniennes ont rempli toutes leurs obligations en vertu de l’accord, mais que Netanyahu et son gouvernement avaient renié l’accord avant la fin de la première phase et avaient recommencé à commettre des crimes et un génocide, en plus des destructions et de famines à Gaza ». Et noté que « les médiateurs ont repris contact avec nous dans le but de trouver une issue à la crise créée par Netanyahu », la Résistance ayant accepté leur proposition à la fin du mois béni de Ramadan, « malgré notre conviction que Netanyahu insiste à poursuivre la guerre afin de protéger son avenir politique ».
K. Al-Hayya a souligné que cela « a été confirmée après que Netanyahu eut rejeté la proposition des médiateurs, à laquelle la résistance palestinienne avait approuvé », et a affirmé que le Premier ministre de l’occupation « a répondu à la proposition des médiateurs par une autre qui contenait des conditions impossibles et qui ne conduirait pas à un arrêt de la guerre ou à un retrait de la bande de Gaza ». Il a par ailleurs appelé la communauté internationale « à intervenir immédiatement et à exercer la pression nécessaire pour mettre fin au siège du peuple palestinien dans la bande de Gaza, à condition que cela se produise indépendamment du cours des négociations et de leurs résultats ». Précisant que « plus de deux millions de personnes sont victimes d’un génocide via l’imposition de la famine et la privation de tous les biens nécessaires à la vie, qui constituent un droit légitime garanti par le droit international et humanitaire ».
Au moins 11 Palestiniens, dont deux enfants et une femme, ont été tués jeudi soir dans une frappe de drone israélien visant une maison résidentielle dans le nord de Gaza, selon des sources palestiniennes. L’agence de presse palestinienne Wafa a rapporté que des drones israéliens ont tiré plusieurs missiles sur une maison familiale dans la zone de Tel al-Zaatar, provoquant une large destruction et blessant plusieurs personnes à l’intérieur. Rien que durant cette journée, l’armée israélienne a tué au moins 45 Palestiniens lors de frappes aériennes, de frappes de drones et d’attaques d’artillerie intensifiées à travers la bande de Gaza, selon des sources médicales palestiniennes, des équipes de défense civile et des témoins. Depuis octobre 2023, plus de 51 000 Palestiniens ont été tués dans la guerre génocidaire en cours menée par Israël contre Gaza, dont la majorité sont des femmes et des enfants.
Déplacements forcés en Cisjordanie
En Cisjordanie occupée, deux martyrs palestiniens ont été signalés suite aux tirs des forces d’occupation israéliennes au sud de Naplouse. Un crime de plus qui s’ajoute à d’autres. L’armée israélienne a annoncé mercredi dernier avoir tué deux membres de groupes armés appartenant aux « Brigades de Jénine » le cadre d’une campagne militaire lancée le 21 janvier dernier qui a poussé de nombreux habitants de la ville à quitter leurs foyers. Le camp de Jénine, dont la population est estimée – en fonction des sources – entre 11 000 et 22 000 habitants, a aussi été partiellement détruit et il est impossible de s’en approcher. Les blindés israéliens sont partout.
Plus de 40 000 Palestiniens déplacés depuis janvier des camps de Cisjordanie vivent pour la plupart dans des conditions précaires, du point de vue matériel, sanitaire, mais aussi éducatif pour les enfants. Ils ne peuvent même pas compter sur une Autorité palestinienne financièrement aux abois pour les aider dans une situation qui risque de durer.
L’armée sioniste a annoncé il y a quelques jours étendre l’opération « Mur de fer » dans le nord de la Cisjordanie occupée suscitant l’inquiétude des Palestiniens. Après Jénine et Tulkarem, Naplouse l’armée sioniste manœuvre comme elle le souhaite sans pour autant que cela n’émeuve ni la communauté internationale, ni l’autorité palestinienne à Ramallah.