La barbarie sioniste se poursuit avec ce nouveau crime qui est loin d’être isolé dans l’enclave palestinienne. Sans vergogne, l’armée d’occupation assume boucherie contre ce qu’il suppute être « une base du Hamas située dans cette école. Plusieurs membres de groupes armés palestiniens (Hamas et Jihad islamique) ayant participé au massacre du 7 octobre, ont été éliminés », détaille son communiqué. Des dizaines de corps alignés au sol. Des familles décimées. Des survivants en pleurs. Des blessés transportés vers un hôpital de campagne. Des enfants morts. La « Nukhba » de la résistance palestinienne (Sic !). « Un nombre considérable de martyrs et de blessés continuent d’affluer à l’hôpital des martyrs d’al-Aqsa », situé dans la ville de Deir al-Balah, près de Nousseirat, annonce le service de presse du Hamas. Plus tôt dans la nuit, cet hôpital avait indiqué faire face à la « panne de l’un de ses générateurs électriques », ce qui risquait de compliquer le traitement de patients vulnérables et de provoquer « une catastrophe humanitaire ».

Mais là ne s’arrête pas la barbarie sioniste. En effet, pas moins de 6 massacres ont été recensés au cours des dernières 24 heures à Gaza. Le ministère de la Santé parle de 68 martyrs et 235 blessés. La même source a spécifié, dans son bilan, que le nombre de martyrs est monté jeudi à 36.654 en plus des blessés au nombre de 83.309 depuis le 7 octobre dernier.

Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, a condamné cette frappe israélienne meurtrière dénonçant un « nouvel exemple terrifiant du prix payé par les civils », selon son porte-parole. « C’est un nouvel exemple terrifiant du prix payé par les civils, les hommes, femmes et enfants palestiniens qui tentent juste de survivre, forcés de se déplacer dans une sorte de cercle de la mort à travers Gaza pour tenter de se mettre à l’abri », a déclaré Stéphane Dujarric à la presse, soulignant qu’il faudrait que des comptes soient rendus « pour tout ce qui se passe à Gaza ».

De son côté, Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, déplore « que la violence et la souffrance sont toujours la seule réalité pour des centaines de milliers de civils innocents ». Et a réclamé une « enquête indépendante ».

Avant cette frappe, l’hôpital d’al-Aqsa avait déjà reçu, depuis le 4 juin, « au moins 70 morts et plus de 300 blessés, en majorité des femmes et des enfants, à la suite des frappes israéliennes sur les zones centrales de la bande de Gaza, selon Médecins sans frontières (MSF). L’odeur du sang dans la salle des urgences ce matin était insupportable. Il y a des gens étendus partout, sur le sol, dehors. Des corps étaient apportés dans des sacs en plastique. La situation est insoutenable », avait déclaré, sur X, Karin Huster, coordinatrice de MSF pour Gaza. Il y a une dizaine de jours, ces mêmes scènes de dévastation, des corps mutilés, brûlés à la suite d’une frappe aérienne israélienne contre un camp de déplacés dans la région de Rafah. Israël avait reconnu « un accident tragique »  et annoncé « ouvrir une enquête ». Ce jeudi, pas besoin d’enquêter. L’armée affirme avoir pris un certain nombre de mesures pour minimiser les pertes civiles. Les Palestiniens dénoncent « un horrible massacre ».

La frappe aérienne a touché une école de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Il faut rappeler que les écoles et autres bâtiments de l’UNRWA à Gaza ont, pour beaucoup, été transformés en refuges pour les populations déplacées par la guerre. Selon l’agence, 170 de ces bâtiments ont été bombardés, ce qui depuis le début du conflit a causé la mort de plus de 450 Palestiniens dans ces sites qui doivent en principe être protégés… « Nous croyons que l’école a peut-être été frappée à plusieurs reprises, et nous ne pouvons confirmer le nombre de morts », a indiqué Jonathan Fowler, porte-parole de l’Agence. L’organisation, qui coordonne la quasi-totalité de l’aide à Gaza, s’est retrouvée au cœur d’une tempête diplomatique et au bord de la rupture après qu’Israël a accusé, en janvier, une douzaine de ses 13 000 employés de Gaza d’être impliqués dans l’attaque du 7 octobre 2023. Cela a conduit de nombreux pays, USA en tête, principal bailleur de fonds, à suspendre le financement de l’agence, menaçant ainsi ses efforts d’acheminement de l’aide à Gaza, bien que plusieurs États aient, depuis, repris leurs versements.  Philippe Lazzarini, chef de l’UNRWA, a exigé, dans une tribune publiée il y a quelque jours dans le New York Times qu’Israël cesse « sa campagne » contre son agence.

Le jour même de cette boucherie israélienne de trop, Joe Biden et 16 autres dirigeants, principalement d’Europe et d’Amérique latine, ont exhorté jeudi le Hamas à accepter l’accord de cessez-le-feu avec Israël à Gaza actuellement sur la table. « Il est temps que cette guerre se termine et cet accord est un point de départ nécessaire », a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué conjoint avec notamment les dirigeants de la France, du Royaume-Uni, de l’Allemagne, du Canada, et de puissances sud-américaines telles que l’Argentine, le Brésil, et la Colombie. Le Hamas vers lequel l’attention est volontairement braquée rappelle que l’offre qui lui est parvenue ne reprend pas les annonces, verbales, faites par le chef de la Maison Blanche. Et rappelle, par la même occasion, que tout processus ne serait acceptable que s’il répond à ses attentes : arrêt définitif des combat, retrait total de l’armée d’occupation, échange de prisonniers, et reconstruction.

En attendant, le système de santé s’est presque effondré dans l’enclave palestinienne après près de huit mois de guerre. L’hôpital d’al-Aqsa, qui soignait quelque 700 blessés et malades avant les dernières frappes, a déclaré mercredi qu’un de ses deux générateurs électriques avait cessé de fonctionner, menaçant sa capacité à faire fonctionner les ventilateurs et les couveuses pour bébés prématurés.

L’Unicef a sonné aussi le tocsin. Neuf enfants sur dix vivent dans une « pauvreté alimentaire sévère » dans la bande de Gaza, alerte un rapport de l’Unicef publié mercredi soir, se basant sur cinq séries de récoltes de données faites par SMS entre décembre et avril auprès de familles bénéficiaires d’un programme d’aide financière dans le territoire palestinien. Si ces données ne sont pas nécessairement représentatives, elles illustrent toutefois la détérioration catastrophique de la situation depuis 2020, où 13 % des enfants vivaient dans cette situation, selon l’agence onusienne.

Sur le terrain, la résistance démontre qu’elle ne manque pas de ressources.  Les Brigades Al-Qassam ont ciblé deux bulldozers sionistes D9 avec deux obus, Al-Yassin 105, à l’est de la ville de Deir Al-Balah, au centre de la bande de Gaza Elles ont aussi ciblé un char sioniste Merkava avec un obus Al-Yassin 105 à l’est de la ville. A Rafah, ils ont réussi à prendre à revers le corps expéditionnaire sioniste en ciblant, à la lisière du passage de Philadelphie, le quartier général. Des chars ont également ciblés dans la zone et des opérations conjointes, avec les Brigades d’Al-Qods, ont été menées contre les forces ennemies engagées à Rafah. La résistance se fait aussi au centre, comme au nord de la bande de Gaza.

Un porte-parole de l’armée d’occupation israélienne a avoué qu’un soldat israélien a été tué lors des combats dans le sud de la bande de Gaza.  Et le site israélien Hadshot Bazman a rapporté qu’une bombe a explosé dans un tunnel à Rafah, tuant un soldat israélien et blessant deux autres.  La veille, les Brigades al-Qassam ont affirmé avoir ciblé un bulldozer militaire israélien D9 avec un obus artisanal Al-Yassin 105, à l’est de la ville de Deir al-Qassam, au centre de la bande de Gaza. Elles ont revendiqué le bombardement d’une position des soldats d’occupation sur la ligne de ravitaillement dans l’axe Netzarim, au sud de la ville de Gaza, avec des obus de mortier de gros calibre. Dans la même zone, les Brigades Al-Qods ont indiqué de leur côté, avoir ciblé, avec plusieurs projectiles Ababil, les concentrations des forces d’occupation à l’est du camp de Bureij. Et souligné que leurs moudjahidines sont engagés dans de violents affrontements avec les soldats et les véhicules de l’occupation sur les fronts avancés dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, avec des armes anti-blindées appropriées. Les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa du Fatah, à leur tour, ont annoncé avoir pris pour cible des forces d’occupation pénétrant à l’est du camp de Bureij, avec une salve de roquettes 107 , des missiles à courte portée et des obus de mortier. Et publié des images montrant le ciblage des forces d’occupation positionnées dans l’axe Netzarim avec des roquettes de calibre 107 et des obus de mortier de calibre 60. En outre, les Brigades Al-Nasser Salah al-Din, branche militaire des Comités de résistance populaire, ont diffusé des images de leur opération conjointe avec les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, au cours de laquelle le site militaire israélien Kissoufim , à l’est du gouvernorat central de la bande de Gaza, a été pris pour cible. Les Brigades Moudjahidines ont signalé, de leur côté, avoir détruit un rassemblement de forces d’occupation au sud-est du camp de Bureij avec une salve de missiles 107 .

Abou Khaled, porte-parole des Brigades de résistance nationale – Forces du martyr Omar Al-Qassem, branche militaire du Front démocratique de libération de la Palestine, a annoncé une série d’opérations menées par les forces sur plusieurs axes de combat. Il a rapporté qu’un véhicule de transport de forces israéliennes a été visé près du rond-point d’Abou Al-Eid, dans le quartier du Sultan, à l’ouest de la ville de Rafah, et qu’il a été directement touché par un missile antichar, ce qui a entraîné sa destruction . Il a souligné que « l’unité d’artillerie des forces du martyr Omar Al-Qassem a ciblé le site de militaire israélien Sufa, à l’est de Rafah, avec des missiles à courte portée de calibre 107, touchant leurs cibles avec précision ». L’unité d’artillerie, en collaboration avec les Brigades Al-Qods, a bombardé les concentrations des forces d’occupation dans l’axe Netzarim, avec des obus de mortier de gros calibre, touchant leurs cibles.

Alors que la résistance palestinienne continue de mener ses opérations pour faire face aux tentatives d’incursion israéliennes, l’armée d’occupation a reconnu la perte de 10 soldats à la suite des combats qui se sont déroulés sur différents axes de la bande de Gaza au cours des dernières 24 heures.

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