Cypherleak qui s’était initialement présentée comme lanceuse d’alerte face à une situation critique, change de ton et parle désormais d’une simple « compilation historique » de données divulguées sur le dark web. Pareil mea culpa soulève nombre d’interrogations alors que les résultats présentés l’ont été sous le code de « découverte alarmante » alors que sur le marché bancaire national, aucune attaque récente n’a été signalée. Cypherleak se défend en évoquant un travail de transparence et de sensibilisation.
La confusion générée par cette communication chaotique a de quoi susciter scepticisme, pour ne pas dire suspicion, sur les véritables intentions derrière cette « étude ». Surtout que le constat auquel l’entreprise aboutit in fine est banal : le vol de données bancaires est un phénomène mondial, les cybercriminels ciblent toutes les institutions financières, et aucun système n’est infaillible. Une tempête dans un verre d’eau, certes. Mais qui aura son effet sur cette entreprise qui se présente sous les oripeaux de lanceur d’alerte : sa crédibilité en prend un coup.