La réunion a porté sur « l’escalade militaire israélienne contre le Liban, ses répercussions humanitaires et les moyens de fournir une aide médicale et alimentaire aux personnes touchées », rapporte l’agence de presse égyptienne MENA. Les participants ont discuté de la possibilité de lancer un appel à la communauté internationale « pour qu’elle soutienne le peuple libanais et qu’elle contribue, avec les organisations internationales, à fournir une aide urgente aussi rapidement que possible », ajoute la même source.
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes aériennes massives sur ce qu’il qualifie de cibles du Hezbollah dans tout le Liban, frappes qui ont fait plus de 1100 victimes à ce jour, selon le ministère libanais de la Santé. Cette offensive aérienne s’inscrit dans le cadre d’une escalade de la guerre transfrontalière entre Israël et le Hezbollah depuis le début de l’offensive brutale de Tel-Aviv sur la Bande de Gaza, le 7 octobre 2023, laquelle a fait près de 41 800 morts, principalement des femmes et des enfants. Depuis lors, au moins 1 928 personnes ont été tuées, plus de 9 200 ont été blessées au Liban, tandis que 1,2 million d’autres ont été déplacées, selon les autorités libanaises.
La communauté internationale a prévenu que les attaques israéliennes au Liban pourraient faire dégénérer le conflit de Gaza en une guerre régionale de plus grande ampleur.
Depuis Doha, Massoud Pezeshkian, président iranien, avait déclaré mercredi que son pays « veut la paix », mais pas celle des vaincus, soulignant qu’en cas de représailles israéliennes à l’attaque iranienne de missiles menée la veille contre Israël, la réponse de Téhéran « sera plus forte ». Le dirigeant iranien s’exprimait lors d’une conférence de presse conjointe avec l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, à Doha.
M. Pezeshkian a quitté Téhéran mercredi pour une visite prévue au Qatar pour discuter des liens bilatéraux et signer des accords. Il participera également à un sommet de l’Asia Cooperation Dialogue. Si Tel-Aviv « veut réagir, nous aurons une réponse plus forte », a-t-il prévenu.
Concernant la situation dans la région, le président iranien a déclaré que son pays était « contre l’effusion de sang ». « Nous avons toujours dit que nous voulions la paix (…) Mais c’est Israël qui nous pousse à réagir », a-t-il encore relevé.
Au sujet de l’assassinat du chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, dans la capitale Téhéran, M. Pezeshkian a expliqué qu’ « en assassinant notre invité le jour de ma prestation de serment, Israël nous a obligés à réagir. Aucun pays ni aucune partie ne peut accepter cela. Aucun pays ne peut se développer ou prospérer à l’ombre de la guerre ».
Les Gardiens de la révolution iraniens ont indiqué mardi dans un communiqué, avoir frappé des « cibles » en Israël avec des « dizaines » de missiles (180 missiles selon Tel Aviv), pour venger Hassan Nasrallah – le secrétaire général du Hezbollah libanais – et Ismail Haniyeh, le chef du bureau politique du Hamas.
La riposte iranienne intervient au lendemain des déclarations du président iranien selon lesquelles Américains et Européens avaient promis à Téhéran un cessez-le-feu dans la bande de Gaza s’il s’abstenait de riposter à l’assassinat par Israël d’I. Haniyeh (fin juillet), mais qu’ils n’avaient pas tenu cette promesse, selon des médias d’État iraniens.