Une affirmation qui se trouve contredite par les faits : le passage frontalier entre la Jordanie et Israël n’a jamais été aussi actif que depuis que Sanaa a décidé d’interdire la navigation en mer Rouge de et vers Israël, ce qui lui a valu une riposte militaire de la part de la coalition occidentale menée par les USA, outre l’entité sioniste. Le canal de Suez a aussi servi pour le transit des bâtiments de guerre israéliens. En outre, Tanger Med a accueilli des bateaux affrétés par l’entité sioniste et servi de port d’éclatement pour les cargaisons militaires en provenance des USA.
Le diplomate marocain qui n’a fait aucune mention à la guerre génocidaire documentée dans la bande de Gaza et à l’épuration ethnique en cours en Cisjordanie, territoire palestinien qui dépend de l’Autorité de Mahmoud Abbas, a appelé à « construire des ponts de coopération et de dialogue politique dans l’intérêt de la sécurité et de la stabilité fondamentale dans la région », de manière à mettre fin aux guerres et aux tensions. Il s’agit, selon lui, de « construire des ponts entre les peuples et les pays plutôt que de déclencher des guerres et des crises ». « Nous voulons que le Moyen-Orient vive en paix et jouisse d’une prospérité économique », a-t-il insisté.
Y. Amrani s’est abstenu de commenter la proposition de Donald Trump de relocaliser les Gazaouis en Egypte et en Jordanie, affirmant qu’une prochaine réunion de la Ligue des Etats arabes aborderait la question. « Nous ne voulons pas anticiper les événements et je n’ai aucune attente. Ce qui importe, c’est notre ambition de paix et de stabilité dans la région », a-t-il déclaré. Comme il n’a pas, non plus, évoqué la proposition faite par Benyamin Netanyahu d’établir l’Etat de la Palestine en Arabie Saoudite…
Précédemment, le Maroc a insisté sur sa position officielle, selon laquelle la bande de Gaza doit rester partie intégrante de la Palestine, pour l’établissement d’un Etat indépendant dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, sous l’Autorité nationale palestinienne. Omar Hilale, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, a réitéré cette position en janvier dernier devant le Conseil de sécurité. Dans son intervention, le diplomate a rappelé notamment le message du roi Mohammed VI, président du Comité Al-Qods, au dernier Sommet arabe. A ce titre, O. Hilale a estimé fondamental d’éviter de sortir d’une crise pour entrer dans une autre, considérant que la cause palestinienne est la clé de voûte vers la paix et la stabilité régionale.