« Sumar a raté une opportunité historique », a déploré Abdulah Arabi, représentant du mouvement séparatiste en Espagne, dans un communiqué publié mercredi. Il a estimé que « cette omission est contraire au sentiment des citoyens [espagnols], qui ont systématiquement manifesté leur rejet du changement de position » sur ce dossier. « Elle représente aussi une incohérence criante par rapport aux positions maintenues par les deux formations sur d’autres conflits internationaux », a-t-il souligné. Le document signé mardi entre Pedro Sánchez et Y. Diaz a effectivement mentionné l’Ukraine et la Palestine.
Le représentant du Polisario a réitéré son appel au gouvernement espagnol « d’assumer sa responsabilité dans le processus de décolonisation du Sahara occidental », arguant du fait, fallacieux, que « l’Espagne est toujours la puissance administrante du territoire ». Et dans la foulée, il a condamné le soutien de P. Sánchez au plan marocain d’autonomie au Sahara, annoncé en mars 2022. « Cet appui a marqué une rupture avec le consensus unanime sur la politique étrangère espagnole », a-t-il avancé.
Le Polisario accuse souvent l’Espagne de « manquement à ses fonctions en tant que puissance administrante » du Sahara. Le 9 octobre, le représentant du Front en Espagne et trois membres de la coalition d’extrême gauche Sumar, les députés Tesh Sidi, Enrique Santiago et Carlos Martín, mais aussi l’eurodéputé Manu Pineda d’Izquierda Unida, avaient signé ce qu’ils ont appelé « l’agenda sahraoui ».  La Sahraouie T. Sidi n’a pas réagi à l’absence de la question du Sahara dans le document.
Pour rappel, Yolanda Diaz avait promis lors de la campagne des législatives du 23 juillet, d’annuler la décision de P. Sánchez de soutenir l’initiative marocaine d’autonomie au Sahara. En Espagne, la politique étrangère est une compétence exclusive du Premier ministre.

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