Dans un rassemblement impressionnant, des milliers se sont rendus à Kerbala, à brandir des drapeaux irakiens, libanais et palestiniens.
Pour faire entendre leurs voix, des habitants de tous les gouvernorats du sud de l’Irak ont répondu à l’appel du leader religieux chiite, Ali al-Sistani. Les manifestants de Dhi Qar, eux, chantent en hommage au chef du Hezbollah libanais tué fin septembre par Israël : « Entendez la promesse de Dhi Qar, nous n’oublierons pas de venger Hassan Nasrallah », disent les paroles. C’est tout un symbole, face au mausolée de l’imam Hussein qui incarne, ici, le héros guerrier mort en martyr.
A signaler que des partisans de factions pro-Iran ont procédé au saccage des bureaux d’une chaîne saoudienne après la diffusion d’un reportage qualifiant des commandants de la résistance de terroristes.
Entre 400 et 500 partisans de factions armées irakiennes pro-Iran ont attaqué et saccagé des bureaux du groupe audiovisuel saoudien MBC dans la capitale Bagdad, a rapporté samedi une source de sécurité irakienne. Cela venait en réaction de la diffusion d’un reportage qualifiant de « terroristes » des commandants du camp pro-Iran.
« Ils ont saccagé le matériel électronique, les ordinateurs, et mis le feu à une partie du bâtiment » a indiqué à l’AFP, sous couvert d’anonymat, un responsable du ministère de l’Intérieur irakien. Il a précisé que les pompiers avaient éteint l’incendie et la police dispersé les manifestants, sans faire état d’interpellations dans l’immédiat. « Les forces de sécurité sont toujours déployées près du bâtiment », a ajouté ce responsable.
Le groupe MBC a diffusé sur sa plateforme de streaming Shahid un reportage sur le « terrorisme » et évoqué différents groupes dans divers pays. Parmi ceux-ci, figurent notamment Oussama Ben Laden et d’autres leaders d’al-Qaeda. Mais également des commandants du camp pro-Iran et de l’Axe de la « Résistance » face à Israël incluant le Hamas, le Hezbollah ou encore des factions armées irakiennes.
Parmi les personnalités citées, le reportage qualifie de « nouveau visage du terrorisme » Yahya Sinwar, chef politique du Hamas tué par Israël dans la bande de Gaza. Mais aussi le général iranien Qassem Soleimani, assassiné en 2020 par un drone armé américain à Bagdad, en compagnie de son alter égo irakien Abou Mahdi Al Mouhandis.