Cette résolution de l’Assemblée générale n’est pas contraignante : elle n’exposera donc ni Israël, ni le Hamas à des sanctions s’ils ne la respectaient pas, mais ce vote a un poids politique. Avec seulement dix soutiens – essentiellement des îles du Pacifique –, Washington, comme Tel-Aviv, paraissent isolés.
L’Espagne a proposé ce texte alors que le blocage de l’aide humanitaire à Gaza s’éternise. Les pays arabes ont été, eux aussi, à la manœuvre, comme la Libye qui a appelé à « une urgence morale globale de stopper ce génocide du XXIe siècle ». Israël a dénoncé un texte « biaisé », qui « rejette toute la faute sur son pays » et ne dénonce pas suffisamment les crimes du Hamas.
L’ambassadeur palestinien a, lui, appelé à faire pression par des boycotts contre Israël. Ce vote donne le ton alors que le sommet franco-saoudien sur la solution à deux États doit se tenir la semaine prochaine à New York. Washington a exhorté les pays à ne pas y participer, et prévient que les pays qui « prendront des mesures anti-israéliennes » d’ici là pourraient en « subir des conséquences diplomatiques ».