Le gouvernement de l’archipel, constitué d’une coalition de gauche regroupant PSOE, Podemos et Nouvelle Canaries, est connu pour son tropisme en faveur des séparatistes du Polisario. C’est la raison pour laquelle Madrid a fait l’impasse sur eux pour ce déplacement à Rabat devant consolider la normalisation entre les deux royaumes voisins.

N’empêche, José Manuel Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères, a tenté d’atténuer l’impact de l’absence des Canariens de ce déplacement hautement stratégique aussi bien pour Madrid que pour Rabat. Pour ce faire, le chef de la diplomatie espagnole aurait coordonné avec Ángel Víctor Torres, président socialiste de l’archipel, « l’ordre du jour » du sommet, et tout particulièrement les questions qui concernent directement les Iles Canaries, rapportent des médias locaux qui citent, entre autres, la délimitation des frontières maritimes et l’immigration irrégulière.

Sur le premier dossier, Rabat et Madrid ont réactivé le groupe de travail sur les espaces maritimes, après les entretiens du 7 avril à Rabat entre le roi Mohammed VI et Pedro Sanchez. Un cadre de coopération qui compte quatre réunions entre les deux parties. Quant déversement massif des migrants sur les côtes canariennes, elles ont enregistré une baisse sensible depuis l’inauguration de la nouvelle étape dans les relations entre le Maroc et l’Espagne.

Cette absence du gouvernement de l’archipel a apporté de l’eau au moulin de l’opposition locale à l’approche des élections régionales et communales prévues en mai prochain. Coalition canarienne a ainsi accusé le président de l’Archipel de privilégier les intérêts de son parti, le PSOE, au détriment de ceux des Iles Canaries. La formation CC a exigé une « présence sans intermédiaires » au sommet maroco-espagnol.

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