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A la veille des JO : Le FBI sort le grand jeu contre la Chine

Le patron du FBI a consacré tout un discours à la nécessité de contrer la "menace" que fait peser sur son pays le gouvernement chinois. Menace qualifiée de "plus effrontée et dommageable" que jamais.

En prévision des Jeux olympiques d’hiver à Pékin, le FBI a tenu à peindre le portrait d’une Chine dangereuse et menaçante. Ainsi, la menace que présente le gouvernement chinois pour les États-Unis est « plus effrontée » et « plus dommageable » que jamais, a déclaré lundi soir Christopher Wray, directeur du Federal Bureau of Investigation (FBI), lors d’un discours à la bibliothèque présidentielle Ronald Reagan. Il a notamment accusé Pékin de voler des idées américaines et de lancer des opérations de piratage massives.
Selon lui, plus de 2.000 enquêtes du FBI sont axées sur le gouvernement chinois « qui tente de voler nos informations ou notre technologie », et aucun autre pays ne « présente une menace plus importante pour nos idées, notre innovation et notre sécurité économique ». La Chine « vole des volumes stupéfiants d’informations et cause des dommages profonds et destructeurs » dans un large éventail d’industries, et le FBI ouvre de nouvelles enquêtes pour contrer leurs opérations de renseignement environ toutes les 12 heures, a-t-il affirmé.
Les responsables du gouvernement chinois ont rejeté à plusieurs reprises les accusations du gouvernement américain concernant de prétendues cyberattaques venant de leur pays.
En 2014, la justice US a inculpé cinq officiers de l’armée chinoise pour « piratage informatique » et « espionnage industriel » à l’encontre de plusieurs grandes entreprises US. Il s’agissait des premières poursuites jamais engagées à l’encontre d’un acteur étatique pour ce type de piratage.
Un an plus tard, les États-Unis et la Chine ont annoncé un accord passé à la Maison-Blanche dans lequel les deux pays s’engagent à ne plus utiliser de moyens numériques pour dérober des secrets commerciaux. Mais il n’a pas abouti à une chute des tensions. Washington a continué ses accusations et ne cesse d’élargir la liste noire d’entreprises chinoises dans lesquelles les Américains n’ont pas le droit d’investir au nom de la sécurité nationale.
Le directeur du FBI a également omis d’évoquer la très critiquée China Intiative, lancée par le ministère de la Justice en 2018 pour contrer l’espionnage économique chinois aux États-Unis. Ses critiques, au sein même des États-Unis, ont accusé les enquêteurs de poursuivre des chercheurs et professeurs d’origine chinoise sur la base de l’appartenance ethnique et d’empêcher ainsi la collaboration universitaire.

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