Selon des organisations de soutien aux Palestiniens et des syndicats de travailleurs portuaires, un navire Maersk « transportant des pièces détachées d’avions militaires F.35 » en partance des États-Unis et à destination de la Palestine occupée, devait accoster le 18 avril au port de Casablanca, puis le 20 avril dans le port de Tanger. Les autorités portuaires marocaines et la compagnie Maersk n’ont pas commenté à l’AFP l’information.
Samedi 19 avril, d’autres militants marocains s’étaient rassemblés au port de Casablanca pour protester contre l’accostage du navire transportant du matériel militaire vers les territoires occupés.
Les manifestants ont scandé des slogans en faveur de Gaza et en opposition à la normalisation des relations avec le régime sioniste, et ont déclaré leur opposition à « transformer les ports du Maroc en un pont pour le massacre du peuple palestinien ».
Selon l’édition arabophone de la chaîne RT, lors du rassemblement organisé en réponse à l’appel du Front marocain de soutien à la Palestine et d’opposition à la normalisation, les manifestants ont appelé les responsables marocains à s’opposer à l’accostage d’un navire appartenant au géant mondial du transport maritime Maersk dans les ports marocains, car il est accusé par des politiciens et des avocats du monde entier de transporter du matériel militaire vers les territoires occupés. En mars 2025, l’armateur danois avait expliqué mener une « politique stricte consistant à ne pas expédier d’armes ni de munitions vers les zones de conflit actives », assurant ne jamais avoir transporté d’armes ni de munitions dans le cadre de son contrat avec le gouvernement américain.
À Tanger, les manifestants ont également appelé à la fin de la normalisation entre le Maroc et Israël, actée fin 2020. Plusieurs manifestations de grande ampleur, rassemblant des dizaines de milliers de personnes, ont eu lieu au Maroc depuis le début en octobre 2023 de la guerre à Gaza, pour réclamer l’abrogation du processus de normalisation avec Israël.
Le parcours d’un navire de la compagnie maritime Maersk en direction d’Israël est scruté de près par les organisations propalestiniennes depuis son départ du port américain du New Jersey. Le bateau est suspecté de transporter des armes vers l’État hébreu, notamment des composants pour l’avion F-35 qui assure la supériorité aérienne dans la région.
Pour l’instant, les contrôles effectués sur la cargaison du navire Nexoe Maersk n’ont pas permis de confirmer la présence d’armes à bord. En France, les dockers et personnels portuaires du Golfe de Fos, affiliés à la CGT, ont précisé dans un communiqué que « l’ensemble des conteneurs a été contrôlé (RAS, ni armes, ni pièces) » sur le Nexoe Maersk.
En Espagne, des membres de l’ONG « End arms trade with Israel » ont saisi un juge à Barcelone pour demander l’interdiction du départ du navire depuis le port de la capitale catalane, a fait savoir El Pais. Madrid avait intedit le 19 mai dernier, au Marianne Danica transportant des armes depuis l’Inde vers Israël, l’escale dans le port espagnol de Carthagène.