« Dissoudre le Parlement maintenant est la bonne décision », a déclaré Steinmeier lors d’une conférence de presse à Berlin. « En des temps difficiles comme aujourd’hui, la stabilité nécessite un gouvernement efficace et des majorités fiables au sein du Parlement », a-t-il ajouté.
Avant de prendre sa décision, le président a d’abord mené des discussions avec les présidents des fractions et des groupes parlementaires, mais a indiqué qu’il n’avait pas réussi à identifier de nouvelles majorités au cours de ces échanges. « C’est pourquoi je suis convaincu que de nouvelles élections sont désormais la meilleure solution pour le bien de notre pays », a affirmé F-W. Steinmeier.
Le président a souligné les nombreux problèmes nécessitant des solutions, notamment la situation économique difficile, la politique migratoire, ainsi que les conflits au Moyen-Orient et en Ukraine. « Il est temps que la résolution des problèmes redevienne le cœur de l’action politique », a-t-il ajouté.
Le chancelier Olaf Scholz avait demandé un vote de confiance au Bundestag le 16 décembre, après que la coalition composée des Sociaux-Démocrates (SPD), des Verts et des Démocrates Libéraux (FDP) se soit effondrée en novembre, après seulement trois ans. O. Scholz n’a pas obtenu la majorité pour sa motion, comme il l’avait prévu. Il a ensuite demandé à F-W. Steinmeier de dissoudre le Bundestag conformément à l’article 68 de la Constitution. Conformément à cet article, le président peut, sur proposition du chancelier, dissoudre le Bundestag dans les 21 jours si ce dernier perd le vote de confiance. L’article 39 stipule que de nouvelles élections doivent alors être organisées dans un délai de 60 jours.
Le vote de confiance d’O. Scholz n’était que le sixième dans l’histoire de la République fédérale. Le Bundestag a été dissous à trois reprises par le passé.
