La même prudence semble de rigueur au niveau de la société publique ENAIRE qui gère la navigation aérienne en Espagne, placée sous la tutelle du ministère des Transports. Interpellée à ce sujet, elle précise qu’« elle ne prend aucune mesure et ne participe à aucune négociation sur le transfert des services de navigation aérienne de l’espace aérien du Sahara occidental au Maroc ». Et d’ajouter que « la politique étrangère ne relève pas de sa responsabilité ».
Ce débat sur ce sujet a été relancé suite à la déclaration du sénateur Javier Armas, membre d’une petite formation aux Îles Canaries, et proche du Polisario. Il a assuré que « l’Espagne a décidé de céder en catimini l’espace aérien du Sahara au Maroc ».
José Manuel Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères, avait affirmé que le Maroc et l’Espagne étaient en train de négocier le contrôle de l’espace aérien du Sahara occidental. « Il y a un point dans la déclaration conjointe qui est public et qui porte sur l’amélioration de la gestion et c’est ce que nous faisons ». Le point 7 de la Déclaration conjointe maroco-espagnole de 2022 annonce en effet que des « discussions concernant la gestion des espaces aériens seront engagées » entre les deux pays.