Ces déclarations font écho à des propos qu’il a déjà tenus, samedi soir, sur France 2, face à l’ancienne Première ministre, Elisabeth Borne. D. de Villepin considérait, en effet, qu‘Israël « doit rendre des comptes devant la société internationale » concernant la situation à Gaza. « La particularité de Gaza c’est qu’ils sont assiégés donc nous devons, à un moment donné, nous, forcer les portes, ouvrir les portes, c’est un devoir absolu », avait-il lancé. Il appelait la communauté internationale à agir, « en dépit du silence assourdissant et de l’invisibilité de ce qui se passe à Gaza » et soulignait, à cet effet, que « les journalistes sont ciblés et assassinés » pour empêcher la diffusion d’images. « Ce n’est pas en bombardant des territoires tous azimuts, qu’on a une chance de libérer les otages, et on sait parfaitement ce qu’il faut faire pour arriver à la libération des otages », avait-il poursuivi.
Selon D. de Villepin, la communauté internationale « a l’obligation de savoir ce qu’il se passe » et « ne peut pas laisser dans l’obscurité, un territoire de 365km2 dont on ne peut pas sortir » et dans lequel la population est « assiégée » et « n’a pas de quoi se nourrir à sa faim ». Et de poursuivre : « La CIJ nous a dit, il y a quelques mois, qu’il y a un risque de génocide ».
Pour rappel, ces déclaration interviennent alors que la Cour pénale internationale (CPI) a délivré, jeudi, des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés dans la Bande de Gaza.