L’enquête révèle que 83 % des Marocains estiment que le coût de la vie a augmenté au cours des trois derniers mois. Seuls 9 % jugent la situation stable, alors que 2 % constatent une baisse. Ces perceptions sont particulièrement prononcées chez les personnes âgées de 35 à 44 ans (91 %) et de 45 à 54 ans (88 %), ainsi que dans les catégories socio-professionnelles D et E (88 %).
Les disparités géographiques jouent également un rôle. Dans les zones urbaines, 86 % des habitants perçoivent la hausse, contre 77 % en milieu rural. Ces chiffres traduisent un impact plus marqué dans les villes, où le coût de la vie est souvent plus élevé.
L’étude indiquent que les sondés pointent en priorité la viande rouge, dont les prix ont augmenté selon 68 %, le poulet et les légumes, cités respectivement par 65 % alors que le poisson (50 %), l’huile (48 %) et les fruits (46 %) figurent également parmi les produits fortement touchés. Le gaz butane, bien que subventionné partiellement, est mentionné par 6 % des sondés.
La spirale des hausses, précise l’enquête, affecte particulièrement les produits alimentaires, essentiels au quotidien, ce qui alourdit encore davantage les dépenses des ménages.
Face à cette situation, la gestion des dépenses devient de plus en plus complexe pour les foyers marocains, notamment ceux à faible revenu. L’inflation entraîne des choix difficiles, obligeant de nombreux ménages à réduire leurs achats ou à privilégier certains produits au détriment d’autres.
Cette enquête met en exergue la nécessité de mesures adaptées pour atténuer l’impact de l’inflation, notamment par un soutien renforcé aux ménages les plus affectés et une régulation des prix des produits de première nécessité.