Bassem Alawadi, porte-parole du gouvernement irakien, a déclaré dans un communiqué que « l’Irak a officiellement déposé une note de protestation auprès du secrétaire général de l’Onu et du Conseil de sécurité ». La note, a-t-il affirmé, « comprend une condamnation de la violation flagrante perpétrée par l’entité sioniste, via ses avions agresseurs, de l’espace aérien et de la souveraineté de l’Irak, afin de de mener son attaque contre la République islamique iranienne, le 26 octobre courant ».
Le gouvernement irakien a souligné son engagement constant à défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Irak, rappelant ses efforts à « contrer ces violations » et insistant sur « l’interdiction d’utiliser l’espace aérien ou le territoire irakien pour agresser d’autres pays, notamment les pays voisins avec lesquels l’Irak est lié par des relations de respect et d’intérêts communs ».
B.Alawadi a signalé que cette position reflète « l’importance pour l’Irak du maintien de la stabilité dans la région, par l’interdiction de l’utilisation de ses territoires dans des conflits régionaux et son appui au dialogue et la compréhension mutuelle pour résoudre les différends. »
Le porte-parole du gouvernement a ajouté enfin que Mohamed Al-Soudani, chef du gouvernement, « a donné ses instruction au ministère des Affaires étrangères pour communiquer avec la partie américaine au sujet de cette violation, conformément aux termes de l’accord-cadre stratégique bilatéral et à l’engagement des États-Unis envers la sécurité et la souveraineté de l’Irak. »
Pour rappel, Israël avait mené, samedi, une attaque de quatre heures contre l’Iran. Ce dernier a affirmé avoir repoussé avec succès « les tentatives de l’entité sioniste d’attaquer certains points à Téhéran et dans tout le pays. » Selon l’armée iranienne, les frappes israéliennes ont fait quatre martyrs, tous des soldats.
Cette attaque fait suite au lancement par l’Iran de plus de 180 missiles sur Israël le 1er octobre, que Téhéran a décrit comme « représailles » pour l’assassinat des principaux dirigeants du Hamas, à Téhéran, et du Hezbollah au Liban. L’Iran avait précédemment prévenu qu’une attaque israélienne entraînerait une « réponse plus sévère ». « Nous ne cherchons pas la guerre, mais nous défendrons les droits de notre peuple et de notre pays », a déclaré dimanche Massoud Pezechkian, Président de la République islamique.
Israël a porté plusieurs frappes contre l’Iran durant la nuit du 26 octobre en réponse à l’attaque massive du 1er octobre. Selon la défense iranienne, des installations militaires ont été bombardées dans plusieurs provinces. L’attaque principale a été repoussée et les dégâts ont été limités, affirme le ministère. Pour sa part, le guide suprême iranien Ali Khamenei a indiqué qu’il ne fallait « ni exagérer ni minimiser » les frappes menées par Israël. Selon les sources israéliennes, les frappes ont détruit 12 « mélangeurs planétaires » utilisés pour produire du combustible solide pour les missiles balistiques. Un haut responsable iranien aurait confirmé à Axios que la capacité de Téhéran à produire ces engins serait de facto paralysée. Benjamin Netanyahou avait assuré que l’opération menée contre des cibles militaires en Iran avait « atteint tous ses objectifs ».