« L’attitude d’Israël démontre l’urgence pour la communauté internationale de mettre en place un mécanisme de protection pour les civils palestiniens », a souligné le dirigeant turc dans son discours à la 79e Assemblée générale de l’ONU à New York. Des propos tenus au lendemain d’une série de frappes israéliennes sur le Liban qui ont tué plus de 500 personnes. « Tout comme Hitler a été arrêté par l’alliance de l’humanité il y a 70 ans, il est impératif que Netanyahou et son réseau de meurtriers soient également stoppés par cette même alliance », a-t-il poursuivi.
Recep Tayyip Erdogana également fustigé ceux qui « prétendent travailler pour un cessez-le-feu tout en continuant d’envoyer des armes et des munitions à Israël pour qu’il poursuive ses massacres », dans une attaque à peine voilée à l’encontre des États-Unis.
Avant son discours, le chef d’État turc avait exprimé sa satisfaction de voir le représentant de la Palestine à l’ONU, soulignant que sa présence marquait une reconnaissance essentielle au sein de la communauté internationale, à la place « qu’il mérite parmi les États membres, fruit de longues luttes pour les droits des Palestiniens ». « Je souhaite que cette étape historique soit la dernière sur le chemin de l’adhésion de la Palestine aux Nations unies. J’invite également d’autres États, qui ne l’ont pas encore fait, à reconnaître l’État de Palestine dès que possible et à prendre leur place du bon côté de l’histoire en cette période critique », a-t-il ajouté.
Concernant l’assaut israélien sur la bande de Gaza, le président R.T. Erdogan a souligné la dimension tragique de la situation en affirmant que plus de 41 000 Palestiniens avaient perdu la vie depuis qu’Israël a entrepris sa riposte à la sanglante attaque du Hamas du 7 octobre. « Plus de 17 000 enfants ont été la cible des balles et des bombes israéliennes », a-t-il déclaré. Insistant sur la crise humanitaire au sein de l’enclave gazaouie, le président turc entendait sensibiliser la communauté internationale sur la gravité de la situation à Gaza, où la population civile, notamment des femmes et des enfants, subissent les conséquences d’un conflit prolongé. « En conséquence des attaques d’Israël, Gaza est devenu le plus grand cimetière du monde pour les enfants et les femmes », a-t-il déploré, d’après l’agence turque Anadolu.
Ce n’est pas la première fois que le président turc compare le Premier ministre israélien à Hitler. « Quelle différence avez-vous avec Hitler ? », avait-il lancé à l’adresse du Premier ministre israélien, lors d’une cérémonie à Ankara le 27 décembre. « Ils vont nous faire manquer Hitler. Ce que fait ce Netanyahou est-il moins que ce qu’a fait Hitler ? Ce n’est pas le cas », avait-il poursuivi.