L’assassinat a coûté la vie à I. Haniyeh, chef du Bureau politique du mouvement de résistance palestinien (Hamas) et, à l’un de ses gardes du corps dans la capitale iranienne mercredi. Le chef de la Résistance était dans la capitale iranienne pour assister à la cérémonie d’investiture du président Massoud Pezeshkian.
« L’assassinat du martyr Ismaïl Haniyeh a été perpétré par les sionistes usurpateurs avec le feu vert des États-Unis », a déclaré le haut responsable iranien.
Au fil des décennies, Washington a défendu sans exception le régime contre les mesures punitives internationales, lui a servi de principal fournisseur d’armes et lui a fourni une coopération étroite en matière de renseignement pour le protéger et faciliter les atrocités qu’il souhaitait commettre. « Cet assassinat a une fois de plus mis en évidence la nature inhumaine et barbare du régime sioniste », a ajoutéI. Khatib.
Le ministre a également suggéré que le régime israélien avait commis cet assassinat en représailles à la mise en œuvre réussie de l’opération Déluge d’Al-Aqsa par la Résistance. Dans le cadre de cette opération, les mouvements de résistance de la bande de Gaza, dont le Hamas, ont mené une attaque de représailles particulièrement audacieuse contre Israël, le 7 octobre 2023, capturant des centaines de soldats et de colons israéliens. « L’assassinat est sans aucun doute une indication de la victoire de la Déluge d’Al-Aqsa et un signe de la désintégration du régime », a ainsi déclaré I. Khatib. Propos qui font écho à ceux tenus par le chef du Hamas défunt. « L’opération Déluge d’Al-Aqsa a marqué le début de la disparition de l’occupation sur notre terre », avait-il entonné.
Deux jours et demi après l’assassinat d’I. Haniyeh, les Gardiens de la révolution ont publié un nouveau communiqué pour fournir de nouveaux détails sur l’opération. Selon le communiqué, l’opération a été menée par Israël avec le soutien des Etats-Unis d’Amérique. Et d’affirmer que « d’après les enquêtes et investigations, cette opération terroriste a été menée en tirant un projectile à courte portée avec une ogive d’environ 7 kilogrammes depuis l’extérieur du lieu d’hébergement des invités (provoquant) une forte explosion », utilisée pour frapper la chambre d’I. Haniyeh dans sa résidence officielle, qui se trouve dans le nord de Téhéran.
Cette résidence contrôlée par les Gardiens de la révolution est surplombée par les montagnes du nord de Téhéran qui sont un lieu de promenade des Téhéranais le week-end.
Avec ce communiqué, les Gardiens de la révolution démentent implicitement l’information du quotidien New York Times selon laquelle une bombe avait été placée dans la résidence il y a plus de deux mois avec des complicités internes. Mais dans le même temps, ils admettent que les tueurs ont agi depuis les environs de Téhéran avec des armes de guerre sophistiquées qui ont permis de frapper directement la chambre d’I. Haniyeh.
Enfin, l’armée d’élite iranienne promet un châtiment sévère contre Israël, qui « recevra certainement la réponse à ce crime au moment, au lieu et de la manière appropriés », sans toutefois préciser à quel moment la riposte de l’Iran aura lieu.