Des unités de l’armée russe ont « libéré la localité de Tchigari dans la République populaire de Donetsk » a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué ce 7 juillet. Les forces russes ont ainsi « amélioré leur situation tactique », a-t-il ajouté. Le village de Tchigari se situe dans le secteur de la ville minière de Toretsk, l’un des axes d’offensive russe ces dernières semaines. La Russie maintient une pression constante depuis la fin de l’hiver sur la quasi-totalité du front. Les troupes ukrainiennes, en difficulté croissante depuis l’échec de leur contre-offensive à l’été 2023, manquent d’hommes et de munitions.
Les troupes russes ont lancé une offensive dans la région de Kherson, au nord, le 10 mai dernier. D’abord bousculée, l’armée ukrainienne revendiquait bientôt avoir stoppé l’avance russe après avoir dépêché des renforts. Au risque d’étirer ses lignes de défense. Le média russe Rybar souligne ainsi dimanche le transfert de troupes de réserve ukrainiennes, permettant à l’armée russe « d’avancer efficacement » à Tchassov Iar, vers Dzerjinsk et dans le secteur d’Otchérétino.
Des combats acharnés sont aussi signalés à Voltchansk, région de Kherson, les troupes de Kiev tentant une contre-offensive. Julian Röpcke , partisan de l’Ukraine et journaliste du Bild rapportait le 6 juillet des avancées russes dans les quartiers nord de la ville. Le 4 juillet dernier, Mikael Valtersson, ex-officier suédois et analyste militaire, estimait que la Russie connaissait depuis 48 heures « ses plus grands succès sur le champ de bataille depuis la chute d’Avdeïevka » libérée en février 2024. Des avancées « lentes » mais « certaines ». Des propos que confirme J. Röpcke en dépit de leurs divergences de vues sur la politique de Kiev.
Le 5 juillet, à l’issue d’une rencontre surprise avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban à Moscou, le président russe a réitéré son exigence préalable à toute paix d’un retrait des troupes ukrainiennes des régions de Donetsk, Lougansk, Zaporojié et Kherson.